Justice et politique

imagesLes commentaires et les réactions qui font suite au verdict du procès des policiers suspectés de non assistance à personne en danger ayant entraîné le décès de Zied et Bona en 2005 , sont révélateurs d’une immaturité française. Le tribunal a estimé que les charges n’étaient pas réunies pour condamner les inculpés. Point! Les tentatives d’exploitation de ce verdict par l’extrême droite (la petite fille a parlé de « racailles » au sujet des enfants décédés) voire même la droite (« les gens n’ont qu’à élever leurs enfants », les deux victimes étant présumées « délinquants »), sont dans le contexte de deux enfants morts électrocutés, particulièrement salaces, honteuses il faut bien le dire. Je ne pense pas que les policiers innocentés se satisfassent de pareilles récupérations. Que veulent  les gens qui cherchent à exploiter ce verdict à des fins extrémistes, politiciennes? Rallumer le feu? Mais l’attitude des associations qui appellent à manifester contre le verdict est tout aussi détestable, irresponsable. A l’issue de 10 ans de procédure, les magistrats en charge du dossier, qui l’ont épluché sous toutes les coutures, ont considéré que les policiers étaient innocents. Et alors? Nous sommes dans un Etat de droit. Les condamnations se font sur des charges, des accusations. La justice les a innocentés parce qu’elle ne les a pas jugés coupables. Nous avons là un signe qu’elle fait son travail et n’est pas, otage d’idéologies gauchisantes, comme il est dit si souvent. Dans un Etat de droit, on ne condamne pas des personnes sans les preuves, les certitudes de leur culpabilité. Sinon, ce n’est plus un Etat de droit mais un Etat totalitaire. La justice a tranché.  Il faut respecter son verdict et ne pas chercher à la récupérer à des fins politicardes indignes. Sinon, on entre dans une logique de guerre civile. Sinon, ce sera la guerre civile.

Maxime TANDONNET

Author: Redaction