Journée mondiale de lutte contre le paludisme

Déclaration du Porte-parole du Quai d’Orsay – 24 avril 2014
« Le 25 avril 2014 a été élu Journée mondiale de lutte contre le paludisme pour rappeler une fois par an, au moins, la nécessité de poursuivre les investissements et de maintenir l’engagement politique en faveur de la lutte contre cette maladie, qui a encore fait 627.000 victimes l’an dernier, dont 90 % en Afrique. Pour autant depuis 2000 des résultats remarquables ont été obtenus : le nombre de cas a été réduit de 50 % en Afrique et 3,3 millions de vies ont été sauvées. A côté des insecticides et des moustiquaires, les médicaments ont joué un rôle majeur. On dispose en effet, aujourd’hui, de produits qui permettent de traiter efficacement les populations infectées. Des stratégies thérapeutiques validées par l’OMS ont été élaborées qui font des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine – il y en a quatre – l’instrument principal de la lutte. (…) Aujourd’hui, trois produits attendent leur qualification OMS, (équivalent d’une AMM) et une quinzaine de molécules sont en développement clinique dont une bonne moitié en partenariat avec MMV. Mais l’essentiel des produits actuellement en phase III sont encore des combinaisons à base d’artémisinine. Pour voir arriver des traitements vraiment innovants, il faudra encore attendre plusieurs années. Le génome du parasite a en effet été séquencé en 2002, permettant désormais la recherche de nouvelles cibles. Mais, qui dit nouveauté radicale, dit aussi risque d’échec plus élevé. « Pour avoir une nouvelle combinaison thérapeutique tous les cinq ans, il faudrait que deux nouvelles molécules entrent chaque année en phase I », explique Tim Wells. Un objectif ambitieux qui requiert la mobilisation de tous, qu’il s’agisse des industriels ou des laboratoires académiques. Il faut ensuite aussi raccourcir les délais avant la première administration à l’homme car c’est là que le verdict tombe. »

Author: Redaction