En 2014, 134 femmes sont décédées, sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon. Face à cette réalité, et à toutes les violences qui touchent les femmes parce qu’elles sont des femmes, le gouvernement a engagé une action globale.
Depuis 2012, la lutte contre les violences faites aux femmes a changé d’échelle. Deux lois ont renforcé le cadre législatif (la loi du 6 août 2012 relative au harcèlement sexuel et la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes) et trois plans d’action ont été mis en place :
- le 4ème plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes,
- le 1er plan d’action national de lutte la traite des êtres humains,
- le 1er plan de lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports.
Des actions concrètes sont menées : 400 téléphones grand danger sont déployés sur tout le territoire. 81 départements ont mis en place un protocole « mains-courantes » pour systématiser le dépôt de plainte. 1 147 places d’hébergement dédiées aux femmes victimes de violences ont été créées.
Les premiers résultats sont visibles : la parole se libère. Ce mouvement doit se poursuivre : c’est le sens de la nouvelle campagne lancée à l’occasion de ce 25 novembre, pour mieux faire connaître la plateforme téléphonique 39.19., disponible 7/7, à destination de toutes les femmes, quelles que soient les violences qu’elles subissent, avec un spot télévisé et des affiches diffusées sur l’ensemble du territoire.
L’action gouvernementale se poursuivra en 2016, autour de 5 priorités :
- La lutte contre les violences sexistes dans l’espace public
- Le renforcement de la lutte contre les violences sexuelles
- L’extension du champ des formations des professionnel-le-s
- L’amélioration de la prise en charge des victimes par le système de santé
- La meilleure prise en compte de l’impact sur les enfants des violences dans le couple
« Les violences faites aux femmes n’épargnent aucun milieu, aucun territoire, aucune génération. Partout, elles perpétuent les inégalités et la domination », a déclaré Marisol Touraine. « Parce qu’il s’agit de protéger des vies, nous avons redonné à la lutte contre les violences faites aux femmes l’impulsion politique qu’elle exige, et les moyens qu’elle requiert », a-t-elle ajouté.
« Les violences faites aux femmes sont massives, largement répandues au sein de notre société », a déclaré Pascale Boistard. « En matière de violence, notre ennemi, c’est le silence » a-t-elle ajouté, appelant « à une large mobilisation, de toute la société ».
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