La garde des Sceaux a ouvert la journée en soulignant les avancées en matière de lutte contre le terrorisme : adoption d'une loi dédiée en septembre dernier, création d'une plateforme téléphonique et numérique de signalement, lancement d'un appel d'offre pour mettre en place des outils de désendoctrinement et de repérage de la radicalisation... Plus largement, la ministre a également rappelé l'ensemble des dispositions prises par le gouvernement pour favoriser l'aide aux victimes, notamment une augmentation sans précédent du budget qui lui est alloué (+ 65% depuis 2012).
« Une bonne politique d’aide aux victimes, c’est une marque de respect vis-à-vis des citoyens, et c’est aider les victimes à trouver les ressources en elles pour dépasser l’événement qu’elles ont subi. »
Christiane Taubira, 07/11/2014
La matinée s'est poursuivie par un état des lieux de l'aide aux victimes en matière d'actes de terrorisme et d'accidents collectifs, au travers notamment d'une table ronde sur la spécificité de l'évènement survenu à l'étranger. L'action du centre de crise du Quai d'Orsay, qui travaille main dans la main avec le ministère de la Justice et les associations, a été décryptée, de la plus-value dans la prise en charge des victimes aux limites liées à la souveraineté des pays tiers.
Un focus sur l'indemnisation des victimes d'actes terroristes a ensuite permis d'éclaircir la spécificité de ce régime dérogatoire au droit commun. Les échanges se sont poursuivis autour de retours d'expériences. Dans un premier temps, la prise en charge médico-psychologique par l'Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires a intéressé la salle. Puis, la coordination de dispositif de prise en charge des victimes lors d'accident était au programme, avec à l'appui les exemples de l'accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge et du vol AH 5017. La journée s'est conclue par une réflexion sur les pistes d'amélioration de la prise en charge des victimes.
L'aide aux victimes : une politique prioritaire du ministère de la Justice
Un effort budgétaire sans précédentEn 2015, le budget dédié à l’aide aux victimes a augmenté de 22%, après avoir déjà été accru de 7% en 2014 et et de 26 % en 2013. Il atteint aujourd'hui presque 17 millions d'euros. | Généralisation des bureaux d'aide aux victimesFin 2015, tous les tribunaux de grande instance seront dotés d’un bureau d’aide aux victimes dans les TGI pour accueillir, soutenir et orienter les victimes. |
Des droits renforcés par la réforme pénaleLes droits de la victime seront mieux pris en compte tout au long de l’exécution de la peine : droit à obtenir réparation du préjudice subi par tout moyen adapté, droit d’être informé de la libération de la personne condamnée, droit à ce que sa protection soit assurée. | 08VICTIMESCette plateforme téléphonique s'adresse à toutes les victimes d'infractions, quelle que soit la forme de l'agression ou le préjudice subi. Le 08VICTIMES (soit le 08 842 846 37) est un numéro non surtaxé, disponible 7 jours sur 7. |
Le téléphone grand dangerCe téléphone, doté d’un système d’appel direct, permet à des femmes victimes de violences d’être rapidement secourues dans un temps très court - moins de 10 minutes - grâce à une plateforme de régulation chargée d’évaluer le danger, et de mobiliser immédiatement les secours. | La justice restaurativeDes expérimentations de mesures de justice restaurative, permettant à des victimes et auteurs d’infraction de se rencontrer sur la base du volontariat, pour mieux comprendre et ainsi participer activement à la réparation du préjudice, seront bientôt conduites à grande échelle. |
Une instance de concertation avec la société civileLe Conseil national de l’aide aux victimes est à nouveau activement associé aux travaux du ministère de la Justice. Il a été consulté à trois reprises sur le projet de réforme pénale et deux rencontres annuelles sont désormais instaurées. | Le suivi individualisé des victimesDepuis janvier 2014, l’INAVEM encadre dans sept TGI l’expérimentation de nouvelles méthodes de suivi individualisé des victimes (détection de la vulnérabilité, accompagnement psychologique, soutien et protection…) Le dispositif sera généralisé en deux temps en 2015 (application anticipée de la directive européenne du 25 octobre 2012). |
Stop au harcèlement sexuel, désormais la loi protège les victimesLe harcèlement sexuel est une forme de violence. Il commence là où s'arrête le respect de l´autre. C´est un délit puni par la loi. Les sanctions pénales sont élevées afin de dissuader les auteurs potentiels, protéger les victimes et leur permettre de retrouver une part de dignité. Accédez au site | Guide des droits des victimesAfin d'apporter une information complète sur les droits des victimes et les procédures nécessaires à leur défense, le ministère de la Justice met à disposition un guide des droits des victimes, consultable en versions pdf et "ebook". Un guide dédié aux victimes de faits survenus à l'étranger est également librement téléchargeable.
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Annuaire des associations d'aide aux victimesLes associations d'aide aux victimes écoutent, informent et orientent toutes les personnes ayant subi un préjudice corporel, matériel et/ou moral. Pour connaître l'association d'aide aux victimes la plus proche de votre domicile, consultez Justice en région.
| Les dispositifs d'aide aux victimesL’amélioration de la prise en compte des victimes d’infractions par l’institution judiciaire est, de façon générale, un élément essentiel de la politique pénale. |