Jour heureux pour le Ripault, pour le Val de l’Indre, l’Indre-et-Loire.
Ce matin, j’ai réuni en préfecture de Tours, en présence de Francois Bonneau, le président de la Région Centre, les organisations syndicales du CEA Le Ripault de Monts.
Depuis des mois, planait la menace de la fermeture du Ripault. Centre qui fait partie de l’histoire de notre dissuasion. Qui s’inscrit dans notre histoire collective tourangelle.
Après le choc de l’annonce, la mobilisation s’est engagée. Responsable. Pour démontrer que d’autres options que la fermeture existaient pour l’avenir du CEA. Depuis le début, j’ai été aux côtés des salariés, refusant de considérer que la fermeture était acquise, inéluctable.
Le Président de la République a choisi d’engager un processus approfondi d’échanges autour de ces projets. Le ministre de la Défense, tout au long de ce processus, s’est montré à l’écoute. A l’issue de ces réflexions, le Président de la République a décidé de mettre un terme à la procédure devant aboutir à la fermeture du site. Pour préparer l’avenir du CEA, de la dissuasion, il demande qu’une évaluation globale de l’ensemble des sites militaires du CEA soit effectuée, dans la perspective de la loi d’orientation militaire 2019/2024.
Le site du Ripault à Monts ne fermera donc pas comme annoncé : c’est un moment heureux pour l’ensemble des salarié(e)s, qui se sont mobilisés. Mais aussi pour l’ensemble de notre territoire. Car Le Ripault, ce sont des salariés, mais aussi une vie locale, des sous-traitants, un dynamisme de recherche en lien avec l’université. F. Bonneau s’est ainsi depuis des années mobilisé pour que la Région soutienne des travaux de recherche appliquée en lien avec Le Ripault.
Au cours de ces derniers mois, je n’ai cessé de dialoguer avec tous, facilitant les échanges, le dialogue, et je suis fière de la confiance que les salariés du Ripault m’ont constamment exprimée. Mon seul regret aura été que certains cherchent à entretenir de vaines querelles politiciennes alors que l’importance de l’enjeu aurait dû pousser au rassemblement.
Je tiens à saluer le sens des responsabilités des salariés et de leurs représentant syndicaux, et la démarche dans laquelle ils se sont inscrits dès le départ. Ils ont démontré au cours des dernières semaines un fort attachement à leur site, à leurs métiers, dont les enjeux pour notre pays sont essentiels. Je ne doute pas qu’ils prendront toute leur part dans les réflexions à venir.
L’histoire du Ripault continue de s’écrire a Monts, en Indre-et-Loire.
Marisol TOURAINE