« J’ai très envie d’emmerder les non vaccinés ». Pourquoi le scandale? L’interview au Parisien a été lue, relue et corrigée, et le scandale calculé. Il n’est pas innocent. M. Macron joue là sur la transgression. Il montre qu’il est au-dessus des lois de la politesse et du principe fondamental selon lequel le chef de l’Etat est président de tous les Français. « Son envie » l’emporte sur les valeurs et les institutions. En provoquant cet immense tollé, calculé, il pense qu’une grande majorité des Français, conformément à l’instinct de foule, adhèrent au lynchage collectif de la minorité des 5 à 6 millions de non vaccinés et l’approuveront. La stratégie de la provocation bat son plein: noyer un bilan misérable et l’absence de projet dans l’ouragan permanent de la polémique. Il vaut aussi faire croire qu’il n’a peur de rien, surtout pas de ses propres tempêtes, tant sa réélection est à ses yeux assurée. Et puis, cette stratégie, sous-jacente à tout le mandat, consistant à diviser, fracturer, attiser les haines pour semer le chaos et se positionner ensuite en sauveur. Elle se greffe sur un mépris sincère et permanent envers la France populaire qui rejaillit une fois de plus dans ces déclarations. Hier, le Figaro Vox m’a interrogé sur les déchirements internes au LR. J’y expliquais in fine que les dirigeants de droite soutenant le passe vaccinal, sous prétexte que cette mesure était populaire dans leur électorat selon les sondages, commettait une énorme erreur car l’opinion, manipulée par la peur, pouvait basculer rapidement à la faveur d’événements inattendus qui la dessilleront quant au côté abject de cette mesure. C’était juste quelques heures avant la sidérante déclaration…
MT