La majorité présidentielle se penche sur les moyens d’empêcher le débat et le vote de la proposition de loi du groupe LIOT revenant sur le passage de 62 à 64 ans de l’âge du départ à la retraite. Cette réforme des 64 ans, adoptée récemment, nous le savons, est foncièrement inutile, redondante et injuste compte tenu de la règle des 43 annuités. Ils le savent aussi. Ils le savent tous. Mais peu importe, l’unique objectif est de gagner le bras de fer symbolique entre la supposée « volonté présidentielle » et la Nation, ou 90% des travailleurs qui s’y opposent du fait de son caractère injuste (ciblant les travailleurs ayant fait peu d’études, entrés sur le marché du travail avant l’âge de 21 ans). Les économies attendues sont dérisoires (sinon inexistantes) à côté de la valse quotidienne des milliards du pouvoir macronien et de 560 milliards de dette supplémentaires du « quoi qu’il en coûte ». Alors, le coup de force des articles 49-3, 47 et 40, qui a interdit le débat parlementaire et plongé le pays dans le chaos et la violence ne leur a pas suffi. Ils récidivent en voulant empêcher le débat et le vote de la proposition de loi du groupe LIOT. Au-delà même du fond du dossier, vouloir « empêcher un vote » relève du déni de démocratie.68 % des Français pensent que le macronisme est le parti du mépris (sondage ELABE), et cela malgré sa formidable exubérance médiatique quotidienne. Le pouvoir politique semble prisonnier d’une logique qui le pousse à bousculer, provoquer le pays, le jeter toujours plus loin dans l’exaspération et la désespérance. Le macronisme comme idéologie du mépris est un extrémisme, au même titre que les partis extrémistes de gauche et de droite. Au nom de la démocratie et des libertés, de la dignité des personnes, il faut le combattre par tous les moyens politiques, démocratiques et intellectuels, sans la moindre faiblesse, la moindre concession, le moindre esprit de compromission.
MT