La mer Méditerranée compte plus d’une centaine d’aires marines protégées (AMP) qui doivent assurer le maintien des espèces exploitées sur l’ensemble du plateau continental. La connectivité des populations, assurée notamment par la dispersion des larves en fonctions des courants, est un élément essentiel de l’efficacité du réseau d’AMP. Dans une étude publiée dans , des chercheurs de l’IRD, d’Aix-Marseille Université, de l’Université de Montpellier 2, du CNRS et de Météo-France montrent que le changement climatique affecterait le degré de connectivité des populations de poissons en Méditerranée (+2,8°C à la fin du 21 siècle). En particulier, la distance de dispersion des larves devrait diminuer de 10 % provoquant une réduction de 3 % des surfaces pêchées essaimées par des larves du réseau d’AMP. Ces résultats révèlent les impacts conjugués, physiques et biologiques, du changement climatique sur l’efficacité des réseaux d’AMP.