Située en plein cœur de Paris, la plus ancienne entreprise du monde poursuit la mission que le Roi de France lui confiait en 864 : frapper la monnaie.
Première usine établie dans Paris, elle en est aujourd’hui la dernière en activité. L’usine de Pessac (Gironde) assure depuis 1973 la fabrication de ces pièces, depuis la découpe des flans jusqu’au conditionnement final. La Monnaie de Paris frappe dans son usine de Pessac environ 1 milliard de pièces courantes chaque année, dont la moitié est destinée à l’exportation. La Monnaie de Paris exerce aussi une activité de fabrication de monnaies de collection, en or et en argent, dont les programmes sont validés chaque année par l’État. Elle est la manufacture historique des décorations officielles et grands ordres, comme la Légion d’honneur ou l’ordre national du Mérite. Elle est, à Paris, la dernière fonderie d’art encore en activité, perpétuant une tradition et un savoir-faire transmis depuis des siècles par nos artisans.
Mais Rachida Dati a eu une idée… et si on coupait une aile de l’Hôtel de La Monnaie pour y installer.. la future Maison des mondes africains (MansA) !
Selon les informations de nos confrères du Monde, les salariés de l’établissement sous tutelle de Bercy, ont appris le 15 octobre que Matignon avait validé ce projet aux contours encore flous. L’implantation concernerait une partie de l’aile est du palais, à savoir les salons d’exposition et des bureaux attenants.
« La décision n’est pas actée à 200 % mais cela prend ce chemin-là », reconnaît-on au ministère de l’économie.
Les salariés de la Monnaie, cités par Le Monde, ne l’entendent pas ainsi : « Jusqu’à présent, nous n’avions pas fait de bruit, mais nous ne pouvons pas perdre le volet culturel qui met en avant nos productions artistiques », avertit David Faillenet, délégué syndical de l’Ugict-CGT à la Monnaie de Paris.
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