L’hystérie est une sorte de drogue pour oublier à la fois le malheur et recouvrir, dissimuler la question de la responsabilité. Dans la tragédie de Lola, les réactions de certains milieux politico-médiatiques, ne sont pas dignes de la France et son histoire. L’utilisation de cette tragédie à des fins politiciennes en l’exploitant sans vergogne au titre de slogans idéologiques extrémistes est lamentable. On est dans le détournement d’un malheur. Mais tout autant, prendre appui sur ces dérives inqualifiables, pour les utiliser à des fins de propagande et s’en servir en les fustigeant comme leurre ou dérivatif pour fuir lâchement la question des responsabilité est tout aussi lamentable. L’idée est de surenchérir par l’hystérie sur l’hystérie pour noyer l’horreur et le travail de fond sur les responsabilités du drame. La seule vraie question qui doit être posée calmement et fermement et qui est parfaitement légitime aux yeux de toute personne de bonne foi est la suivante: pourquoi cette Algérienne de 25 ans, en situation irrégulière depuis de nombreuses années et faisant l’objet d’une mesure d’expulsion se trouvait toujours sur le territoire français. Cette question est celle de l’Etat de droit et de son respect. Cette question est celle de la chaîne des responsabilités du plus bas au plus haut niveau – pour ce drame comme tant d’autres. La fuir dans une surenchère hystérique, ne pas vouloir l’affronter est simplement criminel.
MT