Forum mondial de l’eau en Corée : la France se mobilise

La Corée du Sud accueille, du 12 au 17 avril, le 7e Forum mondial de l’eau. Initiés en 1997, ces forums rassemblent tous les acteurs de l’eau. Ensemble, ils contribuent à faire avancer la réflexion sur les grands enjeux de l’eau du XXIème siècle.

Réaffirmer la nécessité de placer l’enjeu de l’eau au centre des priorités de la communauté internationale.

Pour la France, l’enjeu au Forum mondial de l’eau de Daegu-Gyeongbuk est de taille : l’eau doit être au coeur des politiques publiques mondiales et être l’une des priorités planétaires de l’Agenda post-2015. Celui-ci sera soumis en septembre à l’approbation de l’assemblée générale des Nations unies. Le secrétaire général, Ban Ki-moon, va, à cette date, lancer les Objectifs de développement durable (ODD) qui affichent des ambitions nouvelles : il s’agit de mieux équilibrer les trois dimensions : environnementale, sociale et économique du développement durable. Et l’eau devra être tout aussi présente dans l’Agenda des solutions à mettre en place à la conférence Paris Climat de décembre 2015. L’adaptation au dérèglement climatique passe par la prise en compte de l’eau : le Forum de Daegu doit le réaffirmer sans ambigüité.

En mars 2012 à Marseille, le précédent Forum mondial de l’eau avait réuni 35 000 personnes, originaires de 175 pays, et avait permis une très forte mobilisation autour des enjeux de l’eau. Les échanges du Forum ont contribué à un débouché majeur : en 2014, la convention des Nations unies de 1997 sur la gestion des bassins transfrontaliers est entrée en vigueur.

3 questions à Laurent Roy, directeur de l’eau et de la biodiversité au ministère de l’Écologie,du Développement durable et de l’Énergie.

Quels sont les défis que la France doit relever, avec les autres pays présents au Forum ?

« L’eau est le domaine où les conséquences du changement climatique sont les plus perceptibles pour les populations : le désert qui s’étend, les périodes de précipitations
plus concentrées, de sécheresses plus longues, des inondations plus violentes… Il est nécessaire d’adopter une politique mondiale de l’eau qui s’adapte au changement climatique et de la décliner dans chaque territoire dans un projet collectif de gestion économe de la ressource en eau. Il s’agit, par exemple, de lutter contre les pertes dans les réseaux, de privilégier des cultures moins exigeantes en eau et de développer des techniques sûres de réutilisation des eaux usées, comme, là où c’est nécessaire, développer des capacités de stockage. »

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Crédits photo Une : Laurent Mignaux/MEDDE.

Author: Redaction