Face au mal absolu, la politique française n’est pas à la hauteur

On l’apprend au fur et à mesure: ce qui s’est passé en Israël dépasse en horreur toutes les limites de l’imagination la plus perverse: femmes et enfants brûlés vifs, viols de masse y compris d’enfants, femmes enceintes éventrées puis décapitées, yeux crevés, membres coupés ou arrachés, sur des jeunes, des enfants, des femmes, des nouveaux-nés, etc. Trop de preuves, de récits et de témoignages: nier ces faits de torture et de massacre relève du révisionnisme, comme nier l’existence de la Shoah. Depuis les nazis, jamais un tel déferlement de haine génocidaire et sanguinaire envers les Juifs et à travers eux, le monde occidental, ne s’était produit. Puis en solidarité avec le Hamas, un professeur de français a été massacré à Arras par un islamiste et deux supporters suédois en Belgique. L’Europe est menacée d’un massacre de masse qui viendra un jour ou l’autre. Face à la tragédie à nos portes, le monde politique n’est pas à la hauteur. Que des partis représentés au parlement refusent de se prononcer sur le caractère terroriste des crimes de masse commis en Israël est une abomination qui devrait justifier leur interdiction. Que des politiciens au pouvoir gesticulent en cherchant toutes les bonnes raisons de fuir la réalité, par les coups de menton, la quête du relativisme, la désignation de bouc émissaires ou le ruissellement habituel des hommages et du recueillement est lamentable. Qu’à la suite des événements d’Israël et d’Arras une manifestation au cris de Allahouakbar puisse se tenir place de la République à deux pas du Bataclan relève de la faiblesse et de la lâcheté caractérisée de tout l’appareil de décision. Et que d’autres politiciens bombent le torse sans rien proposer de concret en espérant comme des charognards récupérer le bénéfice électoral de cette catastrophe est tout aussi déplorable. Quant à quelques-uns qui ont une parole sage, pragmatique et courageuse, ils sont quasiment inaudibles. Nous allons vers des jours sombres. Dans les années 1940, les démocraties après avoir cédé sur toute la ligne dans l’aveuglement pendant une décennie ont fini par se réveiller. Aujourd’hui, rongées par l’abêtissement et l’idéologie de la haine de soi, ont-elle seulement envie de se défendre et de survivre?

MT

Author: Redaction

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