La Vice première ministre a chaleureusement accueilli Ségolène Royal et la délégation française, considérant que l’effort de facilitation de la présidence française de la COP21 répond aux enjeux cruciaux du moment. Ancienne ministre de l’Environnement qui a participé aux conférences de Copenhague, Cancun et Durban, Mme Netumbo Nandi-Ndaitwah suit en effet de très près la préparation de la COP 21.
Elle a clairement résumé les grands messages des autorités namibiennes sur le sujet :
Comme d’autres pays en développement, la Namibie subit les conséquences dramatiques d’un dérèglement climatique devenu incontestable (par exemple, du fait de la sécheresse, les récoltes de cette année en Namibie n’ont pas atteint la moitié de celles de l’année dernière) ;
La Namibie a assuré la présidence de la COP 11 sur la désertification pour contribuer à alerter la communauté internationale de cet enjeu majeur pour la sécurité alimentaire mondiale. Elle regrette que ce volet des négociations internationales pour l’environnement soit passé à l’arrière plan. Elle s’est donc félicitée de la proposition faite la veille par Mme Royal au Président Geingob, que la présidence française organise en marge de la COP21, une séquence dédiée à la désertification et préparée par la Namibie.
La Namibie soutient avec enthousiasme la présidence française de la COP 21 afin d’aboutir à un accord contraignant et différencié, par lequel les pays développés s’engageront à réduire leurs émissions mais aussi à soutenir les pays pauvres dans le développement d’une économie verte, en assurant les financements nécessaires, en facilitant le transfert de technologies et en formant les jeunes dans ces secteurs.
La Namibie, qui s’est vue préférer la Corée du Sud pour accueillir le Fonds vert, se porte candidate pour accueillir le siège régional dès que le fonds sera opérationnel. Le pays, privé de l’accès aux prêts concessionnels du fait de son classement en pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, souhaite que les mécanismes d’accès au fonds soient déconnectés de la classification de la Banque Mondiale.
La ministre a exprimé son espoir que la conférence de Paris soit à la hauteur de la situation et promis que la Namibie contribuerait à son succès.