Manuel Valls, Premier ministre, a reçu à Matignon en présence de Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, et Martine Pinville, secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire, les fédérations représentatives des taxis.
Le Premier ministre a insisté sur le souci de maintenir le dialogue mais il a fermement condamné toutes les violences qui jouent négativement sur la profession et sur l’image du pays.
Il a rappelé l’objectif du Gouvernement de maintenir l’équilibre et le plein respect de la mise en œuvre de la loi du 1er octobre 2014. Le Premier ministre a donné instruction pour que les contrôles soient amplifiés afin de faire cesser tout comportement abusif et garantir les conditions d’une concurrence loyale. Les préfets ont été chargés vendredi dernier de poursuivre et d’amplifier dans la durée les opérations de contrôle, qui seront coordonnées à Paris comme en province dans le cadre des comités départementaux anti-fraude, en lien étroit avec les procureurs de la République. Tous les outils de l’Etat seront mobilisés afin d’assurer un suivi et en particulier la Direction nationale de la lutte contre la fraude.
Manuel Valls a indiqué qu’il était prêt à ouvrir, avec les organisations professionnelles représentatives, une concertation sur l’équilibre économique du secteur du transport individuel de personnes et les éventuelles évolutions de la réglementation qui pourraient en découler. A cet effet, il a demandé à Emmanuel Macron, Alain Vidalies, Martine Pinville et en présence du ministère de l’Intérieur, d’ouvrir cette concertation courant février, avec l’objectif d’aboutir dans les trois prochains mois. Pour dégager des perspectives et des propositions concrètes, une personnalité qualifiée sera nommée dans les prochains jours.
Enfin, pour tenir compte des difficultés rencontrées dans le secteur, les situations individuelles des chauffeurs pourront faire l’objet d’un accompagnement spécifique par les services de l’État.
Le Gouvernement reste pleinement mobilisé pour assurer au secteur des perspectives d’avenir pour les chauffeurs et la meilleure qualité de service pour les clients.