Enseignement des mathématiques, responsables et coupables

La déconstruction méthodique de l’éducation nationale demeurera sans doute le plus obscur souvenir du macronisme quand celui-ci aura disparu. En 2019, la suppression de l’enseignement obligatoire de mathématique qui devenait une option, en restera l’une des plus emblématiques initiatives. la France brillait jadis par l’enseignement des mathématiques, raflant les médailles Field (équivalent du prix Nobel). Mais en 2019, le classement international Timss la classait dernière en Europe à égalité avec la Roumanie et avant-dernière de l’OCDE devant le Chili. Alors, le macronisme n’est pas seul responsable. Il n’a fait que porter à son paroxysme une idéologie de nivellement et de démagogie. Les mathématiques seraient à ses yeux une matière trop aride et trop sélective pour être imposée aux collégiens et aux étudiants. Aujourd’hui, dans leur logique habituelle de communication, les dirigeants du pays se lavent les mains en les réintroduisant dans l’enseignement: quelques heures en premières destinées à réconcilier (sic) les jeunes avec cette matière. Pourtant, le mal est fait: les maths sont dévalorisées et le message est passé: trop difficiles et inégalitaires… D’ailleurs, presque plus personne ne veut les enseigner. A CAPES de 2022, le nombre de candidats admissibles (816) était inférieur au nombre de postes mis au concours (1035)…. Le mal est fait, désastreux , dramatique… Il faudra bien que tout ceci se paye un jour.

MT

Author: Redaction