Un reconfinement de la France serait imminent face au retour de l’épidémie de covid19. Nous sommes entrés dans une logique infernale. Le confinement de mars avril, qui a dévasté l’économie française (-15% du PIB), ruiné des centaines de milliers d’artisans et commerçants, précipité une génération des 18-35 ans dans le chômage et le désœuvrement n’aura été qu’un palliatif, une trêve éphémère. De fait, il n’a rien réglé et seulement retardé l’échéance. En quoi le nouveau confinement serait-il plus durablement efficace? Faudra-t-il le faire durer 8 mois, jusqu’à l’été prochain? Ce serait anéantir l’économie et la société française, détruire la société de travail, condamner 20 millions de Français au chômage, généraliser l’assistanat, provoquer l’explosion des déficits et de la dette publique enclencher un tsunami inflationniste, puis la pauvreté et la misère et la tentation du suicide, individuel ou collectif, sous la forme d’une explosion de violence nihiliste. Alors, un confinement de 4 ou 6 semaines? Mais alors, comment en sort-on? Au bout de la période, une nouvelle flambée est inévitable. Donc il faudra de nouveau confiner après deux ou trois mois, en provoquant un nouvel effondrement de l’économie française dont toute perspective de relèvement deviendrait, cette fois-ci, illusoire. La France est un bateau ivre, sans véritable pilote et sans gouvernail, livré à la panique. De fait, le virus de la peur qui ronge les esprits, ceux de la classe dirigeante et sans doute une partie du pays profond, jusqu’à la démence collective est infiniment plus dévastateur que le covid-19. Le fond du problème: l’individu moderne, issu de la civilisation du bien-être et du confort, a perdu les réflexes de survie face à l’inattendu et ne supporte plus la confrontation avec la crise, la souffrance et la mort. Il fuit la réalité dans l’illusion (hypothétique vaccin!) et les gesticulations inutiles. Ainsi, nous glissons lentement, mais sûrement, à l’apocalypse.
Maxime TANDONNET