En France, la corruption de fonctionnaires devient endémique

On croyait ces pratiques réservées aux pays en voie de développement. Afrique, Ukraine, etc. Mais la France est désormais touchée de plein fouet !

En mars, à Beauvais, un réseau de trafic de voitures volées est dévoilé. Un officier de police aidait à effacer les immatriculations des véhicules du système, permettant leur réintroduction légale sur le marché. Il a traité environ cent voitures, y compris des modèles de luxe, et est soupçonné d’avoir reçu 600 euros par voiture, totalisant plus de 60 000 euros. Parallèlement, un gendarme consultait illégalement des fichiers de police pour aider ce réseau.

Ces fichiers sont cruciaux pour la corruption, incluant les enregistrements d’immatriculation, de permis de conduire, d’antécédents judiciaires, et de personnes recherchées. Comme le souligne Thomas de Ricolfis, de l’IGPN, ces bases de données sont précieuses pour les groupes criminels, leur permettant de savoir si les autorités enquêtent sur eux.

En octobre, deux policiers parisiens ont été condamnés à des peines avec sursis pour consultation illégale de fichiers. L’un d’eux a même utilisé ces données pour géolocaliser une femme, suite à la demande d’un homme rejeté, et a transmis un faux document au procureur. La corruption ne se limite pas aux forces de l’ordre, comme en témoignent d’autres cas : un officier d’état civil à Lille délivrant de faux certificats de naissance, un fonctionnaire à Bayonne manipulant le fichier des permis de conduire, et une greffière à Saint-Nazaire soupçonnée de fournir des informations à des trafiquants de drogue.

Dans des cas extrêmes, des dockers du Havre facilitent le trafic de cocaïne en utilisant la technique du « Rip-Off », qui consiste à ouvrir des conteneurs pour récupérer la drogue, puis à replacer un scellé contrefait. Un douanier de Roissy aurait fermé les yeux sur des valises remplies de cocaïne, recevant entre 40 000 et 50 000 euros par bagage.

Author: Redaction

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