Dans une semaine, la France votera aux élections présidentielles. Le scrutin a une particularité: il n’offre aucun espoir, aucune perspective d’avenir. Désolé de la dire, mais ressentir de l’espérance à l’issue d’un spectacle aussi affligeant, dominé par les scandales, les manipulations médiatiques et les pitreries d’un autre âge, est selon moi un signe express de naïveté. Le vote de dimanche prochain a un sens à mes yeux: éviter le désastre d’un second tour Mélenchon/ le Pen qui aboutirait à une victoire écrasante du premier. La France portant au pouvoir un discours crypto-marxiste et un culte de la personnalité qui fait froid dans le dos, effectuerait un bon gigantesque dans le passé et plongerait, en cinq ans, dans le chaos, les ruines et un isolement dont elle ne se relèverait plus jamais. La campagne électorale a eu l’apparence d’une grande comédie. Elle s’achève dans la tragédie. Elle a désormais une signification pour tous ceux qui aiment leur pays: éviter le pire. Nous sommes désormais confrontés à un choix absurde: celui du vide ou celui de la destruction. Il faut voter aux présidentielles, même en se bouchant le nez, avec un impératif: éviter un cataclysme. Les vraies élections, celle qui peuvent porter l’espoir, seront les élections législatives de juin. Notre devoir sera alors de donner une majorité à la France et par-delà, un Gouvernement et une orientation politique.
Maxime TANDONNET