En mars prochain auront lieu les élections départementales. Je n’y serai pas candidate.
Cette décision, c’est avec un pincement au cœur que je l’ai prise mais c’est également avec la sérénité des choix mûrement réfléchis que je vous en fais part aujourd’hui.
J’ai créé un lien très fort avec ce territoire et ses habitants ; un lien politique bien sûr, fait de projets partagés et de témoignages de confiance renouvelés. Mais aussi un lien affectif qui a grandi au fur et à mesure des rencontres, des échanges et des moments passés ensemble.
Ce lien, j’y tiens et il perdurera. On me verra toujours autant sur le terrain. On me trouvera toujours pour soutenir les projets et les aspirations de notre territoire. Chaque fois qu’il s’agira de l’avenir de ce canton, de notre département et de notre région, il faudra compter sur moi, et avec moi.
Lorsqu’en 2012, j’ai quitté la présidence du Conseil général pour exercer mes fonctions de ministre, j’ai alors passé le témoin à Frédéric Thomas. Il fallait laisser toute sa place à ce nouveau président. J’ai su à ce moment là que se tournait une page de ma vie politique. Cette présidence, je n’aspire plus à l’occuper car elle a trouvé un nouveau titulaire qui l’exerce avec dignité, efficacité et désintéressement. Je ne peux que me féliciter de ce choix fait à l’époque. Il ne suffit pas d’avoir des principes, encore faut-il se les appliquer. C’est ce que j’ai fait.
Je garderai de ce mandat la fierté d’avoir contribué au basculement à gauche de notre département et d’avoir pu en être la présidente, ce qui a permis d’initier une nouvelle méthode de travail, faite de dialogue et de concertation, et d’ériger de nouvelles priorités telles que l’économie et l’éducation ; la fierté du travail accompli pour ce canton : ouverture du domaine de Candé au public alors qu’il était réservé par l’ancienne majorité aux chasses départementales, développement d’Isoparc qui est devenu aujourd’hui l’un des fers de lance économiques du département, réaménagement du collège de Monts et construction d’une demi-pension dans celui de Montbazon, maintien de la continuité de la RD 84 et Monts et Sorigny, défense de l’implantation du CEA à Monts, soutien aux associations avec lesquelles j’ai vécu tant d’aventures humaines…
C’est ici que mon engagement est, c’est ici qu’il restera. Une page se tourne, mais l’histoire continue, ici en Indre-et-Loire.
Marisol TOURAINE
