Un décret relatif aux effacements de consommation d’électricité a été publié au Journal Officiel le 5 juillet 2014. Les solutions d’effacement visent à réduire temporairement la consommation d’électricité d’un site par rapport à sa consommation normale, sur une base volontaire, en permettant un recours moindre aux centrales de pointe émettrice de CO2.
Ce décret a pour objectif de permettre l’émergence d’offres d’effacements, utiles notamment lors de la pointe, sur les marchés de l’énergie. Ceci se traduit en deux axes :
- Permettre la réalisation d’effacement indépendamment de l’accord du fournisseur du site effacé : les opérateurs proposeront directement à des consommateurs (particuliers ou industriels) des solutions techniques pour mettre en pause pendant quelques minutes ou quelques heures certains de leurs équipements dont la consommation est flexible (exemples : cellules électrolytiques, fours pour les industriels ou, pour les particuliers, radiateurs, ballons d’eau chaude, climatiseurs).
- Offrir aux effacements de nouveaux débouchés sur les marchés de l’énergie essentiellement organisés à l’heure actuelle pour traiter les offres de production d’électricité : les opérateurs d’effacement pourront vendre un volume d’énergie sur les marchés de l’énergie, au même titre que les producteurs d’électricité.
Limiter les risques liés aux fortes consommations
Depuis plusieurs années en France, on observe une croissance importante de la pointe de consommation électrique, période où la demande électrique est la plus élevée. Lors des pics de consommation provoqués par la place du chauffage électrique et le développement de nouveaux usages de l’électricité (équipements électroménagers, informatiques, recharges multiples), cette pointe de consommation met en péril l’équilibre entre la production et la demande d’électricité.
En réalisant des effacements, chaque consommateur d’électricité peut offrir quelques kilowatts à quelques mégawatts de puissance flexible. Etendu à un grand nombre de consommateurs, ce dispositif contribue à la sécurité d’approvisionnement sur le réseau et, à moyen terme, permet de limiter les besoins de développement de nouvelles capacités de production qui sont souvent émettrices de CO2 (centrales de pointe).