Le JDD n’a aucun doute: comment E. Macron prépare l’opération dissolution. Venant de l’organe du macronisme, cette information ne doit rien au hasard. Elle fait partie du grand Guignol qu’est devenue la politique française: un coup de menton pour rappeler qui est le chef et ce dont il est capable. De dissolution, il n’y aura probablement pas. Le cirque lamentable et grotesque donné quotidiennement par la nouvelle Assemblée nationale n’est que le reflet inversé mais complémentaire du jupitérisme. Entre la statue du commandeur et le chaos vociférant: le spectacle bat son plein, recouvre les souffrances, les échecs et les désastres. La configuration de la majorité relative ne gène pas vraiment l’exécutif qui obtient à peu près tout ce qu’il veut et poursuit son œuvre de déconstruction en combinant usage du 49-3 et manipulation au cas par cas des oppositions. L’extrémisme présumé des uns et des autres tient davantage aux scandales et aux aboiements qu’aux actes et aux votes. Il suffit de voir comment le Sénat s’est lâchement couché devant le projet de bétonnage de l’horizon marin – destruction des splendeurs du littoral français – par les usines d’ éoliennes. La quasi annonce d’une dissolution à travers le JDD fait partie du grand Guignol narcissique. Un coup de menton pour exister. Mais le risque pour leur intérêt personnel est trop grand: ils ne le prendront jamais. Et si je me trompe, si la dissolution devait bien avoir lieu, il faudrait à la France une sorte de Léon Gambetta par dessus les partis politiques, défiant Mac Mahon en 1877: Nous partons 363, nous reviendrons 400! Ou encore: Quand la France aura parlé, il faudra se soumettre ou se démettre! Mais cessons de rêver: de Gambetta, il n’y aura sûrement pas. Sans doute pas plus que de dissolution.
MT