Chers amis, merci d’être venus si nombreux pour ce VIème congrès de Debout la France.
Merci à vous, Nicolas de m’accorder ce temps de parole. Cela fait maintenant 7 ans que je suis engagée à vos côtés : personne ici ne peut douter de votre engagement pour la cause animale.
Me permettre de pouvoir vous aider dans ce combat que je porte dans mon cœur est un immense honneur.
- 100 000 animaux abandonnés par an, soit 11 par heure
- 60 000 chiens et chats abandonnés chaque été
- 140 chiens et chats euthanasiés chaque jour, dans les refuges
Notre pays est celui qui abandonne le plus d’animaux de compagnie en Europe.
Cet été encore, le record d’abandons a été battu. Certains n’hésitent pas à attacher leur animal à un arbre, sur le bord d’une autoroute, avant de partir en vacances sans aucun remord. D’autres, balancent leur compagnon par-dessus le portail d’un refuge avant de s’enfuir.
Malgré l’immense travail des bénévoles, malgré l’existence d’alternatives, malgré le fait que de plus en plus d’hôtels autorisent les animaux, la France est incapable de se donner les moyens d’agir en faisant tout pour éviter ces drames. Et la situation est loin de s’arranger.
Pire encore, Emmanuel Macron a largement contribué à l’aggravation de la situation, par la réduction drastique des contrats d’insertion qui permettent pourtant aux refuges d’embaucher des soigneurs. Avec cette mesure, ce sont des centaines de refuges qui sont aujourd’hui menacés de fermeture.
Leur répartition doit être effectuée de manière plus efficace. Il faut renforcer les campagnes de prévention et instaurer l’interdiction à vie de posséder un animal domestique en cas d’abandon.
Mais ce n’est malheureusement pas le seul drame. Chaque année, des millions d’animaux se font égorger sans avoir été étourdis, au nom de l’abattage rituel.
Ces animaux souffrent, agonisent, se vident de leur sang si lentement que la pauvre bête peut mettre 15 minutes à mourir !
Au nom du bien-être animal, l’égorgement sans étourdissement est interdit dans notre pays. Mais l’Union Européenne, pourtant si prompt à nous imposer des directives, souvent sans queue ni tête, et à nous donner des leçons de morale sur notre supposé manque d’humanisme, autorise par une dérogation cette méthode pour l’abattage rituel.
Accepter l’égorgement sans étourdissement des animaux, pour ne pas froisser un “certain” électorat en dit long sur la sincérité de leur engagement ! Les politiques au pouvoir, ont toujours préféré fermer les yeux par complaisance, par électoralisme ou bien par peur de l’infernale machine bien-pensante.
Ah ! Il ne faut surtout pas parler du halal, oser parler de l’abattage rituel c’est être islamophobe ! Ce mot est tout simplement devenu tabou.
Les Français ont le droit de savoir ce qu’il y a dans leur assiette. Les marques Françaises n’ont aucune honte à vendre de la viande halal sans l’indiquer sur l’emballage.
Il y a quelques jours encore, un boucher travaillant en grande surface m’a avoué qu’on lui demandait de couper le morceau de viande où le tampon halal avait été apposé. C’est une violation inadmissible de la confiance du consommateur.
Pourtant, de nombreux pays, tels que la Norvège, le Danemark ou l’Espagne ont trouvé une alternative à l’égorgement sans étourdissement, au nom du bien-être animal.
On peut respecter les croyances de chacun, mais refuser que de telles atrocités soient commises sur notre sol, au nom de nos valeurs, de notre civilisation, de la dignité animale. A Rome, fais comme les romains.
Contrôlons les abattoirs avec la vidéosurveillance. Interdisons la viande abattue sans étourdissement dans les cantines. Négocions avec les cultes une solution pour permettre un abattage avec étourdissement.
Le bien-être animal ne saurait être sacrifié au nom d’aucune religion, d’aucune croyance !
Les amis des animaux ont finalement peu d’espoir de voir la cause animale avancer durant ce quinquennat. Dans le dernier projet de loi, la majorité En Marche a rejeté tous les amendements liés au bien-être animal.
L’amendement interdisant le broyage des poussins mâles. Rejeté.
L’amendement rendant obligatoire la vidéosurveillance dans les abattoirs. Rejeté.
L’interdiction des cages pour les poules pondeuses. Rejeté.
Dès lors, qui s’étonne du départ de Nicolas Hulot ! Je doute sincèrement que son successeur, François De Rugy, écologiste en carton, souhaite emprunter une autre voie.
Chers amis, je vois dans ces élections européennes une formidable occasion, celle où Debout La France pourra porter un projet ambitieux où la dignité animale aura toute sa place. L’occasion de mettre un terme à la politique soumise aux lobbies et aux pressions en tous genres.
Comme le disait si bien le général De Gaulle : “Soyons fermes, purs et fidèles : au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n’ont pas cédé”.
Je vous remercie.