Digressions dominicales

sans-titreCi-jointe, ma dernière contribution au Figaro Vox.  Je pense avoir été un peu long dans mes réponses… Mes amis qualifient parfois mes écrits de misanthropes. Je n’y peux rien si je ressens la  vie publique comme étant sous l’emprise de la lâcheté, la bêtise, la manipulation, un narcissisme qui confine désormais à la pathologie mentale. Je ne dis pas j’ai raison. Je dis que je le ressens ainsi… Je trouve monstrueux que l’Europe n’ait pas été capable de s’organiser en coalition avec la Russie et l’Amérique pour foutre en l’air l’Etat islamique Daesh dès 2014, quand le massacre des minorités chrétiennes et Yézidies, les supplices infligés aux femmes, aux enfants, aux prisonniers de guerre ont été connus. L’histoire ne se répète pas mais les comportements humains se reproduisent à l’identique: même aveuglement, même couardise, même renoncement. Nous revivons les années 1930, jusqu’à l’apocalypse. Tiens, une anecdote pour parler d’autre chose. Hier, sur le marché de ma commune de banlieue, j’ai été pris à partie par des militants lepénistes en campagne des régionales auxquels j’avais refusé de prendre un tract. Ils se sont mis à hurler comme des brutes. En vérité, je refuse tous les tracts d’où qu’ils viennent. Quand je me promène sur le marché, c’est pour regarder les fruits, les poissons, les champignons, les vins, discuter avec les marchands – la petite marchande de champignons, jolie comme un cœur, qui m’appelle « jeune homme ». Pas pour être emmerdé par des connards.

Maxime TANDONNET

Author: Redaction