Déclaration monstrueuse de Patrick Boucheron, l’idéologue derrière la cérémonie de la honte

Dans un entretien au Grand Continent, le professeur au Collège de France Patrick Boucheron, qui a appelé à voter pour le Nouveau Front Populaire, qualifie les attentats islamistes de janvier 2015 d’«assassinats politiques». Un choix sémantique qui s’inscrit dans une rhétorique semblant justifier les attentats, s’est indigné Philippe Val, l’ancien directeur de Charlie Hebdo, auprès de nos confrères du Figaro.

– Dans un entretien au site en ligne Le Grand Continent, Patrick Boucheron a qualifié les attentats islamistes de 2015 d’« assassinats politiques ». Que révèle cette prise de parole ?

PHILIPPE VAL. – Cette prise de parole donne une mauvaise image du Collège de France. Ne pas dire qu’il s’agit d’un attentat islamiste, mais plutôt d’un « assassinat politique », rejoint précisément le discours de Rima Hassan, ou de La France insoumise en général, dont une partie des membres refuse de prononcer l’expression de « mouvement terroriste » pour qualifier le Hamas. Parler d’« assassinat politique » pour qualifier les attentats de janvier 2015 est un choix sémantique pensé, une prise de position. Il s’explique par l’adhésion à un pacte politique, ou moral, qui justifie l’attentat terroriste, comme nous l’avons entendu à La France insoumise, ou dans les propos de Virginie Despentes : « Tuer des Juifs, des policiers ou des journalistes, ce n’est donc pas du terrorisme, mais un acte politique… »

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En 1972, lors de la prise d’otages et l’assassinat d’athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich, Edwy Plenel ou Jean-Paul Sartre avaient largement dérapé. Ce même Sartre justifie le terrorisme dans la préface du livre de Frantz Fanon Les Damnés de la terre. Cette société intellectuelle française-là, encore aujourd’hui dominante, s’inscrit dans une longue tradition de collaboration au terrorisme, à l’horreur, qui rejoint une forme de tolérance bienveillante pour les crimes les plus abominables. Pendant des années, ces mêmes intellectuels n’ont jamais reconnu les crimes du stalinisme et qualifiaient d’extrême droite tous ceux qui les dénonçaient. Aujourd’hui, on en retrouve une trace infamante au Collège de France dans un entretien écrit dont on peut penser qu’il a été soigneusement relu. La responsabilité de Patrick Boucheron l’oblige à s’expliquer. La responsabilité de l’intellectuel réside dans le devoir de vérité. Or, au XXe siècle et au XXIe siècle, le devoir de l’« intellectuel compagnon de route » a surtout consisté à mentir.

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Si le monde doit souffrir d’une religion, c’est plutôt de la religion musulmane quand elle gouverne un pays, comme en Iran. La cérémonie d’ouverture des JO n’était peut-être pas le bon moment pour se moquer des chrétiens. Sinon, il fallait se moquer de plusieurs religions. Pourquoi avoir choisi seulement les chrétiens, alors qu’ils sont persécutés partout dans le monde musulman ? Non seulement ce choix n’est pas courageux, mais il n’est pas pertinent. Le sens politique de ce passage, parce qu’il est cautionné par le Collège de France, reste choquant.

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Author: Redaction

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