La première division embryonnaire, qui suit la fusion des gamètes (ovule et spermatozoïde), lance le développement d'un nouvel individu, la genèse d'un organisme adulte fonctionnel. Cette division est symétrique chez l'embryon au stade 1-cellule (aussi appelé zygote) ; elle donne lieu à la formation de deux cellules filles de taille identique. A l'inverse, elle est asymétrique chez l'ovule, qui a pourtant la même taille, et la même forme que l'uf. Pourquoi ? Qu'est-ce qui oriente le zygote vers une division symétrique alors que l'ovule se divise au cours de la méiose de manière asymétrique ? Telles sont les questions que se sont posées Marie-Emilie Terret, chercheuse à l'Inserm, et Marie-Hélène Verlhac, chercheuse au CNRS et directrice de l'équipe Divisions asymétriques ovocytaires au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (Inserm/CNRS/Collège de France). En combinant biologie, physique et mathématiques, les chercheuses ont réussi à montrer, chez la souris, la mécanique de régulation qui détermine en un temps très court la géométrie et donc la destinée (division symétrique ou asymétrique) de la cellule. Les éléments issus de ces travaux pourraient dans le futur contribuer à améliorer l'efficacité de la fécondation . Le détail de ces résultats est publié aujourd'hui dans la revue .