De pire en pire…

imagesDans cette dernière tribune au Figaro Vox, ci-dessous, j’exprime un désaccord de fond avec l’ancien président de la République. Dès lors que mon avis sur un sujet est sollicité, je suis bien amené à m’exprimer franchement. Bref, je ne veux pas qu’on remplace un mode de nomination des responsables publics – hauts fonctionnaires de l’Etat –  en principe fondé sur le mérite et les qualités personnelles par un spoil system qui aboutirait à désigner à leur place, officiellement et définitivement, par le « fait du prince », des idéologues et des politiciens. Je sais que telle est déjà la tendance depuis bien des années mais je pense qu’il serait dangereux de la consacrer et de la généraliser. Peupler, encore davantage qu’elle ne l’est, la haute administration de cadres ou de militants UMP, PS voire même, qui sait, au point où l’on en est, de FN ne me paraît  ni souhaitable ni opportun.

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/10/30/31001-20141030ARTFIG00151-sarkozy-veut-un-spoil-system-a-la-francaise-une-fausse-bonne-idee.php

J’en profite pour souligner mon désarroi politique croissant. Je ne comprends pas la plongée de l’ancien président de la République dans la mélasse politicienne des polémiques, des annonces bizarres, des attaques personnelles. Ce n’est absolument pas du niveau d’un ancien chef de l’Etat. L’UMP ne cesse de s’enfoncer dans la crise et les autres grands partis me révulsent  chaque jour un peu davantage. Aucune personnalité de taille à influer sur l’avenir n’emporte ma conviction. Alain Juppé a le vent en poupe? Son image de sage a bien quelque chose de présidentiel mais sa nature le porte-t-elle à lancer les profondes réformes dont la France a besoin? Serait-il, en cas d’arrivée à l’Elysée, prêt à confier le gouvernement du pays à un Premier ministre déterminé à transformer la France comme il le faut? Aujourd’hui, les pouvoirs publics sont totalement bloqués, paralysés comme le soulignent les derniers renoncements (éco taxe, barrage sur le Tarn). Le pays est à l’arrêt. Pour le remettre en route, il faudrait une force et une volonté collectives  considérables. Qui pour l’impulser, l’animer, la canaliser? Je n’en sais rien et nul d’un peu sensé, à mon avis, ne saurait avoir de certitudes, aujourd’hui, à ce sujet…

Maxime TANDONNET

réalité du

Author: Redaction