Ségolène Royal et Barbara Pompili ont réuni plus de 130 élus, ONG, chercheurs et apiculteurs pour un évènement de mobilisation en faveur des pollinisateurs, mardi 22 novembre 2016. L'objectif de cette rencontre était de présenter les actions et les solutions en faveur de leur reconquête pour renforcer le plan « France Terre de pollinisateurs ». A cette occasion, les représentants de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) ont remis aux ministres un rapport intitulé « Pollinisateurs, pollinisation et production alimentaire ».
Journée des pollinisateurs au ministère de l'#Environnement : images inédites permettant de mieux comprendre la pollinisation #biodiversité pic.twitter.com/ta5b7zoGCO
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 22 novembre 2016
Renforcer le plan « France Terre de pollinisateurs »
Lancé le 20 mai 2015, dans le cadre de la mise en œuvre de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, le premier plan national d'actions « France terre de pollinisateurs » mobilise les citoyens, les élus, associations, agriculteurs, industriels, scientifiques, établissements publics de l'État... pour l'objectif « Zéro perte d'espèce de pollinisateurs ». Ségolène Royal et Barbara Pompili ont annoncé une série de 7 mesures destinées à renforcer ce plan d'action :
- renforcer le label « Terre saine, communes sans pesticides » en proposant un financement de 10 000 € pour des actions bénéfiques pour les pollinisateurs et la biodiversité ;
- valoriser et encourager les communes qui s'engagent pour les abeilles et les pollinisateurs grâce au label APIcité ;
- accélérer le développement des pratiques agricoles favorables aux abeilles et aux pollinisateurs sauvages au niveau de nouvelles filières agricoles, après l'expérience réussie de « Lu Harmony » ;
- développer un réseau national de « stations de mesure » pour surveiller l'amélioration de l'état de santé des populations d'abeilles et d'insectes pollinisateurs, dans les espaces naturels protégés, dans les territoires agricoles et dans les villes ;
- accélérer la recherche de solutions pour lutter efficacement contre le frelon ;
- développer la formation des agriculteurs : test de mélanges de graines favorables aux pollinisateurs dans des lycées agricoles, soutien des initiatives des enseignants en faveur des sciences participatives (FlorAbeilles, SPIPOLL) ;
- optimiser la gestion des dépendances vertes routières : entretien de ressources florales d'origine locale de mars à octobre pour nourrir les insectes pollinisateurs, création des possibilités de nidification (maintien de surfaces de sol sec et bien exposé, de végétaux offrant des tiges creuses…).
« Pollinisateurs, pollinisation et production alimentaire »
La pollinisation par les insectes, dont les 1 000 espèces d'abeilles en France métropolitaine, représente une valeur économique de 2,5 milliards d'euros par an pour la France et de 14 milliards d'euros pour l'Europe. La grande diversité de pollinisateurs, sauvages et domestiques, contribue en grande partie à la production alimentaire et pharmaceutique mondiale. Les experts de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) ont réalisé un rapport qui tend à déterminer la valeur des pollinisateurs et formule un certain nombre de préconisations pour le préserver. Ce document, composé d'une partie technique et d'une partie à l'attention des décideurs publics adresse 23 messages clés pour comprendre et agir.
Chiffres-clé
80% des cultures dans le monde dépendent des pollinisateurs
la pollinisation représente 3 Mds d'euros par an
4 000 communes sont engagées dans une démarche zéro pesticides
250 initiatives nationales en faveur des pollinisateurs
Crédits photo Une : Arnaud Bouissou/MEEM
☛ Lire la suite sur le site du Ministère du Développement Durable, peut-être non effacé ...