Demandez à un Croate ce que changera l’entrée de son pays dans l’Union européenne ce 1er juillet, il répondra sans doute : "Bruxelles veut fermer nos chantiers navals." De fait, à Split ou à Trogir, la restructuration de ce secteur, symbolique dans un pays pour moitié étiré tel un élastique sur l’Adriatique, a été l’un des sujets sensibles du processus d’adhésion. Dans une négociation marathon de dix ans et 35 chapitres, Zagreb a dû mettre en ordre d’innombrables dossiers : crimes de guerre, justice, agriculture ou gouvernance économique – dont le sujet des aides publiques.
Ainsi, l’État va devoir stopper son soutien à ses chantiers navals moribonds qu’il n’a pas réussi à […]