La convention du travail maritime de l'Organisation internationale du travail (OIT) est entrée en vigueur pour la France le 28 février 2014, un an après sa ratification par la France.
Le ministre chargé des transports, de la mer et de la pêche, a souligné "un vrai progrès social pour les marins, pour les gens de mer, mais aussi un outil de lutte contre la concurrence déloyale, car elle va permettre aux inspecteurs de vérifier que les conditions sociales sont décentes à bord de tous les navires, y compris à bord des navires qui font simplement escale dans un port français. Aujourd'hui, plus d'un million de marins sont couverts par une norme sociale internationale unique".
La France avait ratifié cette convention le 28 février 2013, puis saisi le Parlement de dispositions législatives pour que ces avancées sociales soient intégrées dans le droit national. Elles sont désormais incluses dans la loi du 16 juillet 2013 portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne dans le domaine du développement durable.
Cette convention est le premier instrument juridiquement contraignant qui met en place, pour les navires de commerce et de transport de passagers de plus de 100 mètres de long qui naviguent à l'international, un ensemble de normes couvrant les différents domaines du droit social dans le secteur du transport maritime. Avec l'application de cette convention, les normes sociales seront contrôlées au même titre que la sécurité du navire, lors de l'escale des navires dans les ports nationaux.
Elle fixe des normes minimales applicables à bord des navires, notamment en matière de conditions d'emploi, de santé, de sécurité au travail, d'hygiène et de bien être, en vue de contribuer à l'amélioration des conditions de travail et de vie des gens de mer, notamment de mineurs ou des femmes. Elle clarifie ainsi les conditions de délivrance du permis de circulation et définit les notions juridiques d'armateur, d'entreprise d'armement maritime et de gens de mer. Elle confère une base juridique au dispositif d'identification des gens de mer et renforce les sanctions pour le non respect des effectifs exigés.
Actuellement, 56 Etats membres de l'OIT représentant plus de 80 % du tonnage brut mondial ont ratifié cette convention.
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