Selon l’universitaire Lionel Honoré qui y a consacré une étude, cité par nos confrères du Figaro, « dans 20 % des entreprises (dans la grande distribution, la logistique, les sous-traitants des aéroports, le nettoyage, la sécurité…), on rencontre des situations très tendues avec des oppositions au management, de la misogynie d’inspiration religieuse« .
Selon le chercheur, l’essentiel des difficultés provient d’une minorité de jeunes gens musulmans peu qualifiés.
Mais certains entreprises font le choix de la « paix sociale » et accompagnent l’islamisation de la société. Ainsi, Le Figaro narre l’exemple d’un dirigeant d’un groupe bancaire qui a clos vendredi 29 mars une conférence téléphonique avec ses collaborateurs sur ces mots : « Bonne fête de Pâques et bonne fin de Ramadan ! »
Ces dernières semaines, les soirs de Ramadan, à l’aéroport d’Orly, il était ainsi quasiment impossible de trouver un taxi. « Par rapport aux années 2010, nous observons une vigilance accrue de certains RH mais aussi une forme d’adaptation de l’entreprise. Par exemple, j’ai recueilli plusieurs témoignages cette année d’interrogations autour de l’opportunité de faire un pot en période de ramadan. Avant la question ne se posait pas. Dans certains groupes, de crainte de heurter, on préférera attendre pour organiser un tel évènement», témoigne encore Erell Thevenon, déléguée générale de l’Institut pour l’innovation économique et sociale.
Au sein des entreprises, comme dans la société, ce sont alors souvent les mêmes mouvements qui vont se battre pour faire plus de place aux LGBTQ en tant que tels (dans les recrutements, les engagements…) tout en défendant l’acceptation des signes religieux », analyse Arielle Schwab, directrice générale adjointe d’Havas Paris.