Le 15 février 2017, M. Emmanuel Macron, candidat à la présidence de la République, en Algérie : « La colonisation fait partie de l’histoire de France, c’est un crime, un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie, cela fait partie du passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses auprès de celles et ceux envers lesquels nous avons une dette. «
Le 2 octobre 2021,Le président Macron cité par Le Monde (et non démenti) : « Après son indépendance en 1962 l’Algérie s’est construite sur une rente mémorielle [entretenue par] le système politico-militaire et [reposant] sur une histoire officielle totalement réécrite [qui] ne s’appuie pas sur des vérités [mais sur] un discours qui repose sur une haine de la France. »
Et nous voici avec une crise diplomatique franco-algérienne!
Quel étrange paradoxe : le candidat de 2017, devant les dirigeants Algériens en Algérie, accusait la France de « crime contre l’humanité » ; puis cinq ans après le même homme, exactement le même reproche aux dirigeant algériens de cultiver « la haine de la France » (ce que d’ailleurs tout le monde sait depuis 1962). Des ronds de jambe au pied-de-nez… En cinq ans, que s’est-il passé pour un tel revirement sur un sujet aussi fondamental, touchant à l’histoire et l’identité, à la politique étrangère – que devrait guider un principe de continuité par-delà les soubresauts d’humeur ou les calculs électoraux?
Pas grand-chose : une nouvelle campagne électorale, la droitisation, l’effet Zemmour, grapiller quelques points de sondage à droite… Bel exemple de conviction et de continuité… Et pas un mot, pas une ligne nulle part pour relever la spectaculaire volte-face dans ce grand désert de l’intelligence politique qu’est devenue la France. Que le den a esto/ Nobody cares. Et comme dirait l’autre : « Plus c’est gros plus ça passe… »
MT