Par décret du 26 juin 2013 publié au Journal Officiel du 29 juin 2013 a été classé parmi les sites du département de la Haute-Loire l'ensemble formé par les ravins de Corbœuf, sur le territoire de la commune de Rosières.
Francis-Rome.jpg "Ravins-Corboeuf (c)Francis-Rome")
Superficie : 65 hectares
Critères de classement : pittoresque et scientifique
Situés sur la commune de Rosières (département de la Haute-Loire), à une vingtaine de kilomètres au nord-est du Puy-en-Velay, les ravins de Corbœuf sont des ravins d'érosion qui mettent à jour sur une quarantaine de mètres d'épaisseur des argiles façonnant un paysage aride, sévère et découpé. Ils forment au sein d'une campagne verdoyante un ensemble strictement minéral rappelant le désert.
L'origine de ces sédiments se trouve dans les dépôts d'un grand lac qui occupait, il y a quarante millions d'années, le bassin de l'Emblavez et du Puy. A l'ère tertiaire, ce bassin a été recouvert et fossilisé par les éruptions des édifices volcaniques engendrés par la surrection des Alpes.
Si ces affleurements d'argile, mis à jour par l'érosion, peuvent se distinguer ponctuellement dans le bassin du Puy, ils ne présentent nulle part un ensemble aussi cohérent et aussi impressionnant. Les géologues distinguent les argiles vertes et rouges (kaolinites) de la base des argiles bleu verdâtre à beige qui sont des « illites » (référence à l'Illinois). Ils remarquent également les lignes blanches, parfois verticales, qui sont faites de calcite, à l'endroit d'anciennes petites failles. De ce point de vue, les ravins sont une curiosité géologique rare présentant un intérêt scientifique, qui s'ajoute à leur intérêt pittoresque.
Par son périmètre relativement large de soixante-cinq hectares environ, le site classé préservera le contraste entre l'entaille de ces ravins et le paysage environnant qui en forme l'écrin.
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