L’Education nationale a diffusé le 30 septembre dernier une circulaire selon laquelle: « la transidentité est un fait qui concerne l’institution scolaire. Celle-ci est en effet confrontée, à l’instar de leur famille, à des situations d’enfants – parfois dès l’école primaire – ou d’adolescents qui se questionnent sur leur identité de genre ». Cette circulaire vise donc à donner des lignes directrices aux personnels d’établissements qui « peuvent se trouver légitimement déstabilisés par ces demandes et, en tout état de cause, se trouvent confrontés à des questions très pratiques (…) auxquelles les réponses apportées sont aujourd’hui disparates et souvent improvisées ».
L’école, le collège et le lycée ont-ils ainsi vocation à accompagner un phénomène de société tel que la « transidentité »? Appartient-il aux professeurs de prendre en charge un mouvement qui relève de courants de société?
De multiples signaux révèlent un vertigineux effondrement du niveau scolaire du pays qui se traduit à long terme par le déclin du intellectuel et par-delà, l’abêtissement d’une nation dont nous constatons au quotidien les dégâts dans le champ politique (naïveté, idolâtrie, hystérie, perte de l’esprit critique). Les symptômes s’accumulent : 10,6 fautes pour une dictée en 1987 mais 17, 9 fautes en 2015 à la même dictée (EN). D’après le classement Timss de 2019, les élèves Français se classent derniers de l’Union européenne en mathématique et avant dernier dans l’OCDE (devant le Chili). Les Français ne sont que 23ème en lecture et compréhension de texte (PISA). Le pourcentage des élèves de faible niveau en histoire géographie est passé de 15 à 21% entre 2006 et 2012, et celui des élèves de niveau élevé de 10 à 6% (EN).
Sans doute conviendrait-il de revenir au fondamentaux de l’institution scolaire. Le rôle des professeurs n’est en aucun cas de se substituer aux parents ni aux médecins ou aux travailleurs sociaux, mais il est d’apprendre à lire, à écrire et à compter, enseigner la grammaire, l’orthographe et les fondements des mathématiques ou de la philo, fournir les bases qui permettront aux Français d’aimer et d’apprécier la connaissance de l’histoire et les grandes œuvres de la littérature… Ce n’est qu’indirectement, à travers le développement de la connaissance et de l’intelligence, que l’école contribue à former le caractère et à donner un sens à la vie.
[NB: en raison d’un voyage professionnel, je ne serai pas en mesure dans les jours à venir de traiter au quotidien et en temps réel les commentaires et prie les intervenants éventuels sur ce thème de bien vouloir m’en excuser]MT