Quoi de plus révélateur du changement climatique que la fonte des glaces ? La mer de glace recule d’environ 1 mètre par an. Ségolène Royal est en déplacement vendredi 25 septembre à Chamonix avec le Premier ministre pour évoquer les questions d’aménagement et d’adaptation au changement climatique en milieu montagneux.
A la Mer de Glace @RoyalSegolene @manuelvalls. « Dans les Alpes, les glaciers perdent 1m /an depuis 30 ans. +1,5°c » pic.twitter.com/ssuDDytYKA
— FrancEcologiEnergie (@ecologiEnergie) 25 Septembre 2015
La montagne est un bon indicateur du changement climatique, où le recul de la neige est visible et perceptible presque chaque année. Ainsi, la Mer de glace a reculé de 2,3 km depuis 200 ans et le glacier d’Ossoue, dans les Pyrénées, de 59 % en 100 ans. À l’occasion de sa visite à Chamonix, Ségolène Royal a donné son feu vert pour le projet de réaménagement du site classé de Montenvers pour faire face au recul de la Mer de glace. La ville de Chamonix a élaboré un programme de requalification et d’aménagement du secteur qui intègre une réorganisation et un « nettoyage » du site comprenant le démontage de 400 mètres d’escaliers, l’enlèvement de rambardes, la requalification et la démolition de bâtiments. L’installation d’un téléporté reliant directement la gare de Montenvers à la Mer de Glace est envisagée.
Comment s’adapter au changement climatique en montagne ? « Il n’y a pas de solution miracle. On réfléchit à des mesures d’adaptation, secteur par secteur. En matière de tourisme hivernal, il faut diversifier les activités pour sortir du mono-produit ski qui, de toute façon, ne correspond plus aux attentes des vacanciers. Les sylviculteurs, pour leur part, sollicitent la recherche pour identifier des essences mieux adaptées au réchauffement en cours. La même démarche vaut pour l’agriculture et l’élevage avec le retour de variétés et d’espèces anciennes. Enfin, la préservation de la ressource en eau impose que l’on s’interroge sur le renforcement des capacités de stockage… » Pierre Brétel, délégué général de l’Association nationale des élus de montagne
La bonne pratique : Saint-Pierre-de-Chartreuse À Saint-Pierre-de-Chartreuse, dans l’Isère, habitants, acteurs locaux et élus ont décidé de préparer l’avenir de leur station en sortant du « tout ski ». Car, celle qui fut l’une des toutes premières stations de sports d’hiver du Dauphiné, est aujourd’hui confrontée, à l’instar de nombreuses stations de moyenne montagne, à une baisse sensible de l’enneigement. Lire la suite
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