Tout le monde peut apporter sa pierre à l'édifice de la connaissance grâce à BioLit, programme national de science participative sur la biodiversité littorale. Sur la plage, le promeneur peut, par exemple, repérer les espèces et envoyer une photo d'un spécimen via son téléphone mobile. Ces observations viennent alimenter une base de données très utile aux scientifiques. Regards croisés de deux acteurs du programme, Laurent Debas, directeur de l'association Planète mer et Gwennaelle Costa Le Vaillant, déléguée à la responsabilité de l'entreprise Logica, mécène de ce programme.
Quelle est votre contribution à BioLit ?
Laurent Debas. BioLit, c'est l'idée que tout le monde peut participer à la connaissance et à la recherche sur le littoral. Grâce à l'attention de chacun, les scientifiques peuvent recenser les espèces et établir des bases de données. Planète mer, en qualité d'association d'intérêt général pour la préservation du milieu marin et des activités humaines, a mis au point un protocole scientifique de science participative avec le Muséum national d'histoire naturelle. Concrètement, toute personne peut se faire connaître et aller sur le littoral (il y a un programme par façade maritime) pour repérer une espèce que nous avons identifiée. Avec son téléphone, il envoie une photo ou un sms et l'espèce est immédiatement géoréférencée.
Gwennaelle Costa Le Vaillant. Logica est une société de conseil et d'ingénierie informatique d'environ 90 000 salariés. Nous participons à des activités de mécénat de compétences, en apportant notre savoir-faire à des projets de développement durable. Dans le cas de BioLit, nous avons créé une plate-forme informatique pour récupérer les données collectées par les citoyens, ainsi que l'application mobile correspondante. La plate-forme est collaborative et fournit aux scientifiques des données, analyses, rapports permettant de mieux connaître la biodiversité littorale.
Quel est l'intérêt de ce mécénat de compétences ?
Laurent Debas. Notre association, Planète mer, est ravie d'avoir Logica comme mécène. L'entreprise nous a permis de développer un projet à l'échelle nationale et un outil informatique très puissant. Ces outils sont habituellement très chers et très complexes. Logica a mis à notre disposition à la fois l'outil et l'expertise. La collaboration des citoyens à des projets scientifiques est très utile dans la mesure où elle permet de recueillir un grand nombre de données. Il nous fallait donc une base de données puissante pour traiter cette matière brute : la récolter, la trier, l'ordonner et ainsi la rendre intéressante pour les chercheurs.
Gwennaelle Costa Le Vaillant. Nous avons été séduits par ce projet mettant en relation scientifiques, associations et citoyens. Nous sommes sensibles à l'aspect collaboratif et au fait qu'avec un simple téléphone portable l'action en faveur de l'environnement est possible pour tous. C'est aussi une rencontre humaine et une manière de créer quelque chose au profit de tous les citoyens.
Observer la nature
La science participative permet à chacun de s'investir pour faire progresser les programmes de connaissance et de recherche en faveur de la nature. Observations, mesures, échantillonnages ou comptages sont effectués par des citoyens. Ils sont ensuite traités par les scientifiques. À titre d'exemple, dans le programme BioLit, les laisses de mer, ces bandes laissées par la mer lorsqu'elle se retire ont un rôle écologique très important. Des programmes favorisent l'observation des déchets, coquillages, algues…. présents lors de ces laisses de mer et la réalisation de cartographies d'éléments marins ou côtiers.
☛ Lire la suite sur le site du Ministère du Développement Durable, peut-être non effacé ...