Bilan de l’expérimentation nationale de l’affichage environnemental

Lundi 18 février, un forum a réuni les entreprises ayant volontairement participé à l’expérimentation nationale de l’affichage environnemental, pour tirer un bilan de cette opération. Une première mondiale au bénéfice de l’environnement et des consommateurs !


Delphine Batho, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, a d’abord remercié les 168 entreprises volontaires, de tous secteurs et de toutes tailles, qui se sont prêtées pendant un an à cet exercice ambitieux. La mobilisation de ces entreprises a dépassé les espérances, s’agissant d’un contexte très novateur et d’une première mondiale : 90% d’entre elles sont allées jusqu’au bout de la démarche et 60% se sont déclarées globalement satisfaites, le chiffre s’élevant à 80% pour les PME participantes.
Pendant un an, ces entreprises ont mis en place un affichage environnemental à destination des consommateurs sur une sélection de 10 000 références. L’expérimentation s’est intéressée au contenu (pour mieux informer les consommateurs), aux formats et aux supports (pour mieux protéger l’environnement).
Bénéfices de la démarche : compétitivité, innovation, dialogue
Delphine Batho a précisé que « la conjoncture économique actuelle, les défis sociaux auxquels nous devons collectivement faire face, nous imposent de privilégier les dispositifs « gagnant/gagnant » à même de conjuguer performance économique et protection de l’environnement. » A cet égard l’expérimentation a démontré l’intérêt potentiel d’un affichage environnemental qui valoriserait les progrès environnementaux des entreprises. 73 % des participants considèrent que l’affichage pourrait être source de compétitivité à venir.
Deuxième phase du dialogue
Si les bénéfices de l’expérimentation sont réels, des adaptations sont à prévoir. Les entreprises demandent une maîtrise des coûts et un accompagnement humain et technique des pouvoirs publics pour envisager une plus large échelle de mise en œuvre. Toutes les parties prenantes s’accordent sur un besoin d’harmonisation des méthodologies de calcul des impacts environnementaux des produits, ainsi que des formats de restitution de ces impacts aux consommateurs. Pour ce faire, le socle technique élaboré par la plateforme Ademe-Afnor serait une base de départ.
La ministre a annoncé qu’une deuxième phase de dialogue allait s’ouvrir. Elle permettra de décider ensemble des modalités que devra prendre le déploiement de l’affichage à l’échelle nationale. A la lumière de l’expérimentation, toutes les pistes seront étudiées, en termes de modalités d’encadrement, de calendrier et de progressivité du déploiement.



Author: Redaction