Aux Restos du cœur, Manuel Valls « s’engage à promouvoir les dons agricoles »
Promouvoir les dons agricoles
Lait, boîtes de conserve, pâtes, légumes… chaque hiver, les Restos du cœur ouvrent quotidiennement ou plusieurs fois par semaine, jusqu’au printemps, pour distribuer des repas et des denrées aux familles en difficulté.
En 2013, 1 million de personnes ont été accueillies et 130 millions de repas ont été servis dans les 2 090 centres.
Les Restos du cœur accompagnent les plus démunis grâce à la générosité des Français. Mais aujourd’hui, face au nombre croissant de personnes en très grande difficulté, les seules ressources financières (voir ci-dessus) dont ils disposent ne suffisent plus.
De nouvelles voies, telles que les dons agricoles, ont été étudiées. La mise en place d’un plan de lutte contre le gaspillage alimentaire a permis au secteur agricole et agroalimentaire de donner davantage de produits. Depuis un an, les producteurs de lait et les grandes surfaces qui le commercialisent bénéficient d’une déduction fiscale. Cette initiative a permis de récolter 2 millions de litres de lait pour les associations, dont 900 000 litres pour les Restos.
Pour conduire leur action volontariste, les Restos du cœur souhaitent que les exonérations fiscales soient élargies pour tous les dons agricoles. « Viande, oeufs, légumes, céréales, il faut que toutes les filières puissent bénéficier d’un dispositif fiscal incitatif », a plaidé le président de l’association, Olivier Berthe. « Les choses ont avancé dans la filière laitière », a rappelé Manuel Valls, précisant néanmoins que « dans d’autres filières, fruits et légumes, pour la viande aussi, il y a encore des progrès à accomplir ».
Entendant le message de l’association sur la question de la généralisation des exonérations fiscales aux autres filières agricoles, Manuel Valls a affirmé que « le Gouvernement s’engage à promouvoir les dons ». Un travail conjoint sera mené par Michel Sapin et Stéphane Le Foll afin « de trouver les bons dispositifs fiscaux, mais surtout les bons dispositifs techniques, administratifs, à travers le dialogue avec les filières afin que nous puissions avancer le plus vite possible ».
Au niveau européen, la France a plaidé pour le maintien et la garantie des financements de l’aide alimentaire. Après la création du nouveau fonds européen d’aide aux plus démunis, elle a été le premier pays à signer, le 31 juillet dernier, un programme national. Il consacre à l’aide alimentaire 499 millions d’euros de crédits européens, sur la période 2014–2020, complétés par 88 millions de crédits de l’État.
Enfin, les engagements du Gouvernement en faveur des plus démunis se traduisent notamment par le Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et l’engagement d’augmenter de 2% par an le RSA. Mais face à l’augmentation de la pauvreté dans notre pays, Manuel Valls a appelé à la mobilisation de tous : « Chacun, dans cette société très riche, doit y participer, ce sont les dons des Français, des entreprises, c’est l’engagement de l’État, mais c’est un véritable sursaut, pour la justice, contre les inégalités, pour une meilleure répartition des richesses, que nous devons les uns et les autres accomplir, et c’est l’engagement que je prends devant vous ».
Outre l’aide alimentaire, activité principale des restos, les 67 600 bénévoles s’efforcent d’offrir aux plus démunis logements et hébergements d’urgence, chantiers d’insertion professionnelle, soutien à la recherche d’emploi, microcrédits, accompagnements scolaires ou encore des aides pour partir en vacances.