Le second semestre 2014 a principalement été marqué par une baisse spectaculaire des cours du pétrole de plus de 50 %. Peu d'analystes l'avaient anticipée dans un contexte économique global qui n'avait pas fondamentalement changé sur l'ensemble de l'année. Ce contre-choc devrait sensiblement affecter les dynamiques constatées dans l'analyse de la conjoncture du transport maritime.
En ce qui concerne la flotte de transport, les effets se mesureront rapidement. La baisse des charges opérationnelles est susceptible de profiter aux compagnies maritimes. De même, l'augmentation prévisible du pouvoir d'achat des consommateurs en résultant pourrait relancer la croissance et la demande de transport de marchandises sur les grandes lignes internationales. Cette baisse soulage opportunément les armateurs qui appréhendaient le passage à 0,1 % au 1er janvier 2015 des zones contrôlées d'émissions atmosphériques de soufre (Manche et Mer du Nord) puisque les cours des carburants désulfurés sont passés sous le coût du fuel lourd enregistré il y a seulement six mois.
Inversement, c'est le dynamisme des activités dans les secteurs pétroliers (prospection sismique, offshore profond) qui pourrait à terme être affecté dans ses résultats et ses investissements alors que les flottes de services assuraient jusque-là la croissance du pavillon national.
Cette nouvelle donne peut durer un temps que nul ne peut déterminer, et retarder la reprise des cours à moyen terme : les opérateurs auront à arbitrer entre des stratégies diversifiées pour accroître leurs marges ou conquérir de nouvelles parts de marché en 2015, engager ou non des investissements pour des navires plus performants, innover ou jouer la prudence.
Analyse de la conjoncture économique du transport maritime au second semestre 2014 (PDF - 962 Ko)
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