La phase d’accélération de la croissance mondiale amorcée en 2010 s’est brusquement arrêtée en 2011. Les premiers signes de ralentissement ont été observés à partir du mois d’avril, avec une décélération des taux de croissance par rapport à l’année précédente.
Ils se sont approfondis ensuite au cours des derniers mois de 2011, avec l’accroissement du risque d’une nouvelle crise économique mondiale de longue durée.
La crise de l’emploi pèse sur une demande stagnante dans les pays occidentaux, confrontés par ailleurs à l’aggravation de la dégradation des dettes souveraines des États et à la fragilité du secteur financier, qui pèsent à leur tour sur les capacités de relance des économies avancées.
Le ralentissement de la croissance dans les pays les plus riches affecte la situation économique des pays en développement, qui alimentent la croissance de l’économie mondiale.
Une telle situation se reflète dans les échanges commerciaux et affecte lourdement la demande de transport maritime, véhicule des échanges mondiaux.
Ces évolutions macroéconomiques viennent s’inscrire, en outre, dans un contexte particulièrement difficile pour le shipping mondial, plombé par une situation de surcapacité généralisée à tous les segments de marché.
Les conséquences, lisibles à travers l’effondrement des taux de fret de ces derniers mois, sont lourdes pour la survie de nombreux opérateurs économiques et pour l’emploi maritime.
Dans ce panorama global, les compagnies françaises ne font pas exception et nombre d’entre elles traversent une phase économiquement incertaine.
La conjoncture est difficile pour CMA-CGM, puisque les effets les plus lourds de la phase actuelle de récession économique se concentrent sur les lignes Asie-Europe, son principal marché d’activité.
Les autres secteurs sont également concernés. Après la cessation d’activité de SeaFrance, BW Maritime France a annoncé sa prochaine fermeture.
Télécharger l’ Analyse de la conjoncture économique de la flotte de commerce au second semestre 2011.