Au cours de ces derniers mois, de nombreux commentaires, pour la plupart anonymes, ont été publiés sur le site internet PubPeer, rapportant des manipulations effectuées sur des figures concernant une trentaine d’articles signés ou co-signés par Olivier Voinnet, directeur de recherche au CNRS actuellement en détachement à l’Ecole polytechnique fédérale (ETH) de Zürich (Suisse).
Face à ces allégations, le CNRS a mis en place une commission d’enquête scientifique constituée d’experts de haut niveau. Dans un contexte où l’opprobre a été jeté massivement et anonymement sur les travaux d’un nombre important de chercheurs, le devoir des institutions est d’agir dans le respect le plus strict des règles juridiques et déontologiques. Celles-ci interdisent toute expression publique jusqu’à la clôture de la procédure, de manière à permettre une analyse approfondie de la situation où chaque acteur concerné pourra s’exprimer librement. Le CNRS s’attache au respect de ces règles, un gage de rigueur et la condition d’une protection élémentaire des droits des individus. Il assumera toutes ses responsabilités.
Indépendamment des travaux de cette commission, le CNRS constate à ce stade que les mises en cause publiques ont porté sur la présentation de certaines figures, mais qu’à sa connaissance, aucune déclaration n’a remis en cause les résultats généraux obtenus par Olivier Voinnet et ses collaborateurs sur le rôle des petits ARN dans la régulation de l’expression des gènes et la réponse antivirale, résultats par ailleurs confirmés à plusieurs reprises, sur le même matériel ou sur d’autres, par différents groupes à travers le monde.