Ce dimanche, 14 juin 2009 , le journal « L’estadao de Sao Paulo » révèle de nouveaux éléments, qui conforteraient la thèse de la dislocation de l’appareil en plein vol, une hypothèse réfutée depuis trois semaines par Air France et Airbus relate aussi Le Parisien.
Selon les premières autopsies réalisées sur 16 des 50 corps des passagers retrouvés depuis lundi, les 16 corps ne comporteraient pas de brûlures, ce qui semble éloigner l’hypothèse d’un incendie ou d’une explosion, car en l’absence d’une étude exhaustive, sur la totalités des 228 personnes à bord, rien ne ne permet d’affirmer qu’il n’y ait pas eu un élément différent sur une partie seulement d’un ou plusieurs groupes, l’avion s’étant disloqué en plusiesurs parties, lesquelles auraient alors impacté l’eau à des distances importantes les unes des autres. Les courants n’expliquant pas tout de la dispersion sur au moins 85 km en mer.
Interrogé par Le Parisien, le professeur Didier Gosset, président de la société française de la médecine légale affirme que le fait que les corps aient été retrouvés en un seul tenant « écarte la probabilité d’une explosion ». Attention, il s’agit de l’étude portant sur 16 corps, soit sur 7% des 228 personnes embarquées à bord de l’aéronef.
L’absence d’eau dans les poumons indique que ces 16 passagers ne se sont pas noyés. Toujours selon les médias brésiliens, le fait que la plupart des corps ont été retrouvés nus ou peu vêtus « s’explique par la violence du contact avec l’eau qui fait éclater les vêtements ».
Explication: Dans l’hypothèse d’une projection directe au contact de l’air, à une vitesse proche ou plus élevée de 800 km/h à une température extérieure de -50° Celsius, les messages de givres étant établis, le décès pour ces personnes n’a pu qu’être instantanné, ce qui peut expliquer le dénumement d’une part et l’absence d’eau dans les poumons.
En outre, les passagers retrouvés étaient dans deux groupes distints à 85 kms l’un de l’autre, ce qui pourrait également appuyer la dislocation en plein vol.
Des examens des 16 corps par rayons X, n’évoquent pas « d’objets incrustés« , ce qui écarterait également la piste de l’attentat, en tout cas, au regard de cette observations sur ces 16 corps.
L’ambassadeur français chargé des relations avec les familles des victimes de la catastrophe du vol AF 447, Pierre-Jean Vandoorne, a annoncé à l’AFP avoir entamé samedi à Rio une visite de cinq jours au Brésil en rencontrant plusieurs proches de victimes.
Le gouvernement français a chargé il y a une semaine M. Vandoorne des contacts avec les familles des 228 victimes et avec tous les pays concernés par la catastrophe.
Dès son arrivée, samedi matin, M. Vandoorne s’est entretenu pendant deux heures avec une trentaine de membres des familles des victimes, au centre d’accueil d’Air France installé à l’hôtel Guanabara, dans le centre de Rio.
Ces familles étaient chinoises, néerlandaises, norvégiennes et brésiliennes.
« Leur première préoccupation est de retrouver les corps et de comprendre les causes de la catastrophe », a souligné l’ambassadeur français.
Il a expliqué que, pour ce premier déplacement, « il était légitime de venir à Rio d’où l’avion était parti et de rencontrer les familles qui s’y trouvent encore ».
Il devait repartir en fin de journée pour Recife où a été établi le commandement des opérations aériennes et maritimes des recherches en mer faites à 1.350 km au large de cette ville située sur la côte nord-est du pays. C’est aussi à Recife que sont rassemblés les corps pour être identifiés.
M. Vandoorne devait voir à Recife les cinq médecins légistes français, venus en renfort des brésiliens, et rencontrer les militaires pour faire le point des recherches en mer.
Il devait se rendre lundi à Brasilia pour des entretiens avec le ministère brésilien des Affaires étrangères et avec la Police Fédérale, avant de regagner Paris mercredi soir.
SÃO PAULO – Le vendredi, les parents des victimes ont tenté de suivre les travaux de l’Institut de Médecine Légale (IML) de Recife. La Police Fédérale (PF) et le Secrétariat de Défense Sociale (SDS) n’ont pas permit l’entrée des familles. La raison en est que, à cette époque, le site n’est pas encore ouvert au public. Mais la réalité est que le processus d’identification des victimes monopolise les ressources et les espaces. À la différence de la recherche, qui peut être terminée dans une semaine, auquel cas il n’y a pas d’échéances précises. Ce sont maintenant 21 autres corps retrouvés qui sont en cours d’autopsies à l’IML de Recife.
Toujours selon la Police Fédérale, ni la livraison, ni la visualisation d’objets personnels trouvés avec les victimes ne peut, l’une comme l’autre être effectives. «Ce sont des preuves matérielles qui ne peuvent être traitées que dans le cadre de la gestion du risque de contamination réciproque», a déclaré la PF, dans une note. Source: Journal O Estado de S. Paulo.