Être une nation, c’est avoir les mêmes héros et les mêmes ennemis

Ce n’est pas la première fois que la France est scindée en deux : on se souvient des Bourguignons qui avaient trahi pour l’Angleterre, ou même de l’Épuration, période pendant laquelle les Français « gagnants » se tournèrent violemment contre les Français « perdants ». Mais si l’on avait demandé aux Bourguignons comme aux Français fidèles au roi si Charlemagne étaient une de leurs grandes figures, ils auraient tous répondu OUI. Idem, si l’on avait demandé aux résistants et aux collabos si Clovis était dans leur panthéon personnel, ils auraient quasiment tous répondu OUI. Pourquoi ? Parce qu’au delà des dissensions de leur propre époque, ces Français étaient unis sur l’essentiel : leur appartenance commune à une nation de 15 siècles, partageant les mêmes héros et les mêmes ennemis.

Mais lorsqu’on importe artificiellement une civilisation dans une autre, les paramètres et le résultat sont différents. Leurs ennemis sont nos héros, et leurs héros nos ennemis. Comment alors être une même nation ?

Une nation, c’est une rame de métro. Peu importe qu’on s’y connaisse ou non. Peu importe qui l’on est et qui est le voisin. Ce qui compte, c’est qu’on a tous un accord tacite sur DEUX CHOSES :

  1. La direction (l’objectif)
  2. L’accord pour y aller ensemble

Une nation, ce n’est rien d’autre que cela, mais c’est énorme.

Une nation, c’est par exemple l’armée de Clovis qui accepte de se faire baptiser à sa suite comme un seul homme.

Une nation, c’est un peuple varié, d’origines ethniques diverses, qui partage un but, un objectif, et met tout en commun pour y parvenir. Cet objectif, dans la France chrétienne, ce fut le Salut des âmes. Et ça passait par la lutte contre les ennemis de la Foi. Et dans le chemin vers cet objectif, une nation rencontre des ennemis et se fait des héros.

La mort du meurtrier de masse Sinwar est un soulagement pour les démocraties et pour l’occident dans son ensemble. Pourtant, nombreux sont les « Français » qui ont pleuré la mort « d’un héros » et ont vanté sa vie. Ces « Français » sont parmi nous. Ils habitent dans nos rues, parfois sur le même palier que nous. Et leur « héros » est un monstre sanguinaire multi-criminel.

Nous avons donc un problème, majeur.

Lorsqu’on impose à des populations d’une autre civilisation des caricatures ordurières de leur plus grand héros, on se place dans le « camp » occidental : celui pour lequel depuis plus d’un millénaire Mahomet et ses affidés ne furent rien d’autre que des ennemis, que l’on pouvait moquer, brocarder. Mélanger ses deux civilisation opposées sur un même territoire, et le choc civilisationnel qui en découle est inévitable.

Alors que fait la république, qui ne recule jamais devant une lâcheté ? Elle tente d’effacer nos propres héros. Par les manuels scolaires (qui connaît encore réellement la vie de Jeanne ou les victoires de Napoléon ?), par la télévision, par les plaques de rues, par le discours ambiant. Si nos héros ne sont pas les leurs, effaçons notre propre histoire glorieuse, nous dit la république. Jusqu’à quoi ? Jusqu’à quel reniement ? Jusqu’où devons-nous pousser la haine de nous même et de nos grandes figures ?

On ne « fera » jamais nation avec des gens dont les héros sont nos ennemis.

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Author: Redaction

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