Selon sa version, la jeune victime originaire de Courbevoie serait descendue au square Henri Regnault avec son petit copain lorsque trois adolescents, dont son ex-petit ami, âgé lui aussi âgé de 12 ans, l’auraient conduite dans un hangar désaffecté, sur les lieux d’une ancienne crèche.
Là, selon son récit, un des jeunes lui a posé des questions sur sa religion juive. Il lui a demandé pourquoi elle ne dit pas qu’elle est juive. Elle dit avoir répondu qu’elle voulait se protéger pour éviter d’être agressée.
La victime a ensuite expliqué aux policiers que ce jeune lui a parlé d’Israël, l’a insultée de sale juive, avant de lui porter des coups, de la jetter au sol et lui tirer les cheveux. Il lui aurait touché la poitrine, l’a menacée de la brûler avec un briquet et lui a renversé une bouteille d’eau sur la tête. Puis, elle a indiqué que deux des trois garçons l’ont violée et que l’un d’eux a filmé les faits.
L’adolescente est frappée, jetée au sol et prise en photo. L’un des agresseurs tient un briquet allumé à côté de sa joue et menace de la «brûler». Ils lui imposent des pénétrations vaginales et anales ainsi qu’une fellation.
Enfin, l’un des garçons du trio l’a menacée de mort si elle allait parler à la police, tout en lui ordonnant de lui donner 200 euros le lendemain, la menaçant de représailles si elle ne le faisait pas.
Lors de leurs auditions, les mineurs auraient reconnu les faits, affirmant avoir agi par vengeance. L’ancien petit ami aurait déclaré être en colère parce que la victime lui aurait caché sa religion juive. Dans son téléphone portable, les enquêteurs auraient retrouvé des propos et des images antisémites, notamment celle d’un drapeau israélien brûlé. Un deuxième mineur aurait confié aux policiers avoir frappé la jeune fille au motif qu’elle aurait eu de mauvaises paroles à propos de la Palestine.