Dans Le Figaro, Serge Klarsfeld fait une déclaration qui n’est pas passée inaperçue… Extraits :
Marine Le Pen a appelé les électeurs du Rassemblement national à s’y rendre, tandis que le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a affirmé que la présence du RN n’était pas désirable…
Il me semble tout à fait positif que ce parti politique soit convié et donne son adhésion à une pareille marche. En ce qui me concerne, j’ai une certaine expérience de l’extrême droite. Je suis président de l’association des Fils et filles de déportés juifs de France : nous avons fait condamner Jean-Marie Le Pen à plusieurs reprises. Mon fils a été violemment battu en 1987 lors du Congrès du Front national.
Nous sommes une famille victime de deux attentats de l’extrême droite aux colis piégés et à la bombe. Ma femme, Beate, se bat en Allemagne contre le NPD (parti ultranationaliste allemand fondé en 1964, NDLR), une extrême droite qui continue à avoir des sources dans le nazisme et est à la fois antijuif et anti-immigrés.
Pour moi, l’ADN de l’extrême droite, c’est l’antisémitisme. Donc, quand je vois un grand parti issu de l’extrême droite abandonner l’antisémitisme, le négationnisme, et marcher vers des valeurs républicaines, je m’en réjouis. Je prends acte de ces pas en avant du Rassemblement national.