«Il frappait sa mère. Je l’ai retrouvée plusieurs fois par terre en bas de chez elle, elle me disait : ‘c’est Oumar qui m’a shootée’» partage une riveraine du secteur où Oumar N. vivait avec sa mère. Ce jeune de 18 ans, inculpé pour «viol accompagné de tortures ou actes de barbarie», est au cœur des discussions dans ce quartier populaire du sud de Cherbourg où les résidents se connaissent bien.
Une habitante raconte que le jeune la «sifflait» chaque fois qu’elle allait et venait. À bout, elle a alerté les forces de l’ordre à trois occasions. «Tant qu’il n’y a pas de faits graves, on ne peut rien faire», lui aurait-on expliqué. Elle devait aussi endurer les paroles déplacées qu’il lançait avec ses amis sous sa fenêtre. «Je vais mettre mes doigts dans ta ch****», a-t-elle rapporté avoir entendu, parmi d’autres vulgarités.
Un autre récit partagé par plusieurs riverains est celui où Oumar N. a jeté, de sa fenêtre, une bouteille d’eau garnie de glaçons vers une dame de 70 ans. «C’était il y a 2-3 ans. C’est passé pas loin de sa tête, il aurait pu la tuer», rappelle une habitante à nos confrères du Figaro. «Il a toujours eu des problèmes comportementaux, sa mère le surveillait constamment», ajoute-t-elle. Récemment, après le décès du jeune Nahel à Nanterre, Oumar N. et sa bande ont enflammé une poubelle contenant des feux d’artifice au pied d’un conifère, non loin d’un édifice, selon les témoignages des riverains.