L’utilisation du téléphone portable en prison – malgré l’interdiction officielle – n’est pas une nouveauté. En 2017, des détenus avaient même tourné au smartphone un clip de rap à l’intérieur de la prison de Luynes, plus ou moins à l’insu du personnel de surveillance.
Cyril Huet Lambing est secrétaire national adjoint du syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS). Interrogé par nos confrères de France 3 Régions, le surveillant assure que 90% des détenus ont un portable en prison. Pour lui, il y a de plus en plus de prisonniers connus sur les réseaux sociaux, parce qu’il y a de moins en moins de personnel. Et “cela arrange l’administration“., glisse-t-il.
“On nous demande même de ne pas être trop regardants avec la famille“, souffle-t-il. Dans son cas précis, il assure que le personnel de surveillance de la prison d’Aix-Luynes est “dépassé, dépourvu par cette situation. Aucun soutien de la part du chef des détentions, au contraire“.
Et de résumer, toujours pour nos confrères de France 3 Régions : “La prison, c’est devenu une véritable colonie de vacances ! Et c’est géré comme tel.” Pour lui, la direction ne fait rien pour que les détenus restent “tranquilles“. “Ils pensent que s’ils font ce qu’ils veulent, ils se tiennent à carreau“, donc il n’y a pas besoin d’embaucher plus de surveillants.
Pourtant, très peu de surveillants sont corrompus. “C’est exceptionnel. Certains cèdent à l’appât du gain parce que nos salaires ne sont pas attractifs. Mais c’est très rare“, assure Cyril Huet Lambing.
“Ils peuvent maintenir des affaires de drogues depuis la prison, prévoir une évasion… Et, puis certains, entrés pour violences conjugales, continuent de harceler leurs ex-femmes“.
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