Le mystère MLP

MLP s’impose dans les sondages avec une vigueur nouvelle et spectaculaire. Elle est la deuxième personnalité politique la plus populaire derrière Philippe avec plus de 33% de confiance . Le binôme de 2027? Pourquoi? MLP n’a jamais exercé de responsabilité, même d’une mairie. Elle est pure politicienne, n’ayant jamais non plus travaillé durablement. Son succès sondagier est mystérieux. Elle n’incarne pas non plus la nouveauté, sur la scène politique depuis une vingtaine d’années, trois fois battue aux présidentielles. Son discours de fermeté? Elle ne dit plus rien, s’est montrée d’une parfaite discrétion pendant les émeutes. Sur la sécurité et l’immigration, le positionnement classique « frontiste » est banalisé, tous les partis dits de droite disent la même chose et même la macronie avec ses moulinets dans le vide. On ne l’a quasiment pas vu non plus pendant la révolte contre la réforme des retraites. MLP applique la stratégie de l’absence, devenue un grand classique de la politique française: monter dans les sondages en disparaissant provisoirement et en ne se manifestant que ponctuellement. Elle suit ainsi la voie tracée par son alter ego sondagier, Edouard Philippe. Sa seule véritable caractéristique est de s’appeler le Pen, héritière d’un parti fondé par un personnage qui figure au « Panthéon des diabolisés ». Au fond, sa force est de n’avoir jamais été au pouvoir. Même Mélenchon a été ministre. Elle est la seule dans cette hypothèse. Sur l’air de : on a tout essayé, rien n’a marché. Il reste MLP et son RN qu’on n’a jamais essayé. Formidable illusion. MLP ne sera probablement jamais à l’Elysée. Il se trouvera toujours – toujours – 50,0000000001% pour lui faire barrage (« républicain ») au second tour. Parce que c’est ainsi, elle restera toujours l’héritière de son père et qu’un le Pen par définition ne peut pas être à l’Elysée. Dès lors, si rien ne change, si tout se passe comme prévu par le Système médiatico-sondagier, en 2027, comme en 2017 et 2022, elle fera élire un macroniste ou équivalent. Et si elle était élue présidente, par une sorte d’anti-miracle électoral, elle se trouverait, en réaction, face à une Assemblée irréductiblement hostile et totalement paralysée, avec en outre les médias ulcérés, la magistrature et l’administration vent-debout: un blocage total de l’appareil d’Etat. Alors, une dictature fasciste? Certainement pas: Madame le Pen n’a rien de fasciste: elle est une pure politicienne, caricature de politicienne. Elle ferait comme son prédécesseur, une fuite éperdue dans l’esbroufe vaniteuse pour exister, faire semblant d’exister. Et la France, otage d’une autre mégalomanie, tomberait toujours plus profondément dans l’abîme. Vous ne me croyez pas? Je vous donne ma parole d’honneur que c’est la vérité.

MT

Author: Redaction