Destinus : un super Concorde en mode hydrogène ?

Aujourd’hui, quelques acteurs travaillent au retour de ce type d’avion, dont la start-up américaine Boom Supersonic, qui envisage d’utiliser un carburant synthétique. Mais, il y a encore plus rapide. La start-up Destinus, créée en 2021 par l’entrepreneur et physicien russe Mikhail Kokorich développe un drone qui se veut au croisement entre l’avion et la fusée. Cet engin utilisera des brûleurs (afterburners) à l’hydrogène.

La compagnie a d’ailleurs déjà fait voler deux prototypes (Jungfrau et Eiger) et en prévoit un troisième pour 2024. La promesse est de voler à 5 fois la vitesse du son, ce qui permettrait de faire Francfort-Sydney (en 4h15 au lieu de 20 h) et Tokyo-Memphis (en 3h15 au lieu de 12h45).

La singularité vient aussi du fait que l’avion est autonome. Il sera supervisé à distance par un pilote, susceptible de prendre les commandes en cas de nécessité.

Etabli dans le canton de Vaud, en Suisse, Destinus a aussi des bureaux en France (Paris, Toulouse), en Espagne (Madrid) et en Allemagne (Munich). L’équipe s’étoffe et compte quelques pointures dont Jean-Philippe Girault, un ingénieur qui a notamment officié au centre français de recherche aérospatiale (l’ONERA) et près de 15 années chez Safran. La start-up a également fait appel à Michel Friedling, ex-général de l’armée de l’Air française qui a pris en premier la tête du Commandement de l’espace (CDE) créé en 2018, et qui est désormais membre du comité stratégique de la start-up. On retrouve également l’astronaute espagnol Pedro Duque.

En 2022, Destinus a levé 29 millions d’euros. Et récemment, elle a bénéficié de deux subventions de la part du gouvernement espagnol, pour un montant de 27 millions d’euros. La jeune pousse, qui revendique une lettre d’intention avec la plateforme Flapper au Brésil pour du fret aérien, est aussi en discussion avec l’aéroport de Rochefort (Charente-Maritime). Elle espère y réaliser des essais et établir une station pilote de production d’hydrogène. Mais la start-up suisse n’est pas seule sur ce marché. L’américain Venus Aerospace, basé au Texas, planche sur le Stargazer. Cet avion pourrait voler à Mach 9 et parcourir 8 000 km en 1 heure.

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Author: Redaction

Destinus : un super Concorde en mode hydrogène ?

Aujourd’hui, quelques acteurs travaillent au retour de ce type d’avion, dont la start-up américaine Boom Supersonic, qui envisage d’utiliser un carburant synthétique. Mais, il y a encore plus rapide. La start-up Destinus, créée en 2021 par l’entrepreneur et physicien russe Mikhail Kokorich développe un drone qui se veut au croisement entre l’avion et la fusée. Cet engin utilisera des brûleurs (afterburners) à l’hydrogène.

La compagnie a d’ailleurs déjà fait voler deux prototypes (Jungfrau et Eiger) et en prévoit un troisième pour 2024. La promesse est de voler à 5 fois la vitesse du son, ce qui permettrait de faire Francfort-Sydney (en 4h15 au lieu de 20 h) et Tokyo-Memphis (en 3h15 au lieu de 12h45).

La singularité vient aussi du fait que l’avion est autonome. Il sera supervisé à distance par un pilote, susceptible de prendre les commandes en cas de nécessité.

Etabli dans le canton de Vaud, en Suisse, Destinus a aussi des bureaux en France (Paris, Toulouse), en Espagne (Madrid) et en Allemagne (Munich). L’équipe s’étoffe et compte quelques pointures dont Jean-Philippe Girault, un ingénieur qui a notamment officié au centre français de recherche aérospatiale (l’ONERA) et près de 15 années chez Safran. La start-up a également fait appel à Michel Friedling, ex-général de l’armée de l’Air française qui a pris en premier la tête du Commandement de l’espace (CDE) créé en 2018, et qui est désormais membre du comité stratégique de la start-up. On retrouve également l’astronaute espagnol Pedro Duque.

En 2022, Destinus a levé 29 millions d’euros. Et récemment, elle a bénéficié de deux subventions de la part du gouvernement espagnol, pour un montant de 27 millions d’euros. La jeune pousse, qui revendique une lettre d’intention avec la plateforme Flapper au Brésil pour du fret aérien, est aussi en discussion avec l’aéroport de Rochefort (Charente-Maritime). Elle espère y réaliser des essais et établir une station pilote de production d’hydrogène. Mais la start-up suisse n’est pas seule sur ce marché. L’américain Venus Aerospace, basé au Texas, planche sur le Stargazer. Cet avion pourrait voler à Mach 9 et parcourir 8 000 km en 1 heure.

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