Moi je partout

Hier soir en suivant le fil de l’actualité quotidienne:

Serions nous dans la Roumanie de Ceaucescu ou chez Kim Il Sung en Corée du Nord? Non, nous sommes en France en 2021. Bien sûr tout cela pue l’obsession de la réélection. Mais ce n’est pas la seule explication. Tout cela a un sens plus profond, de long terme. L’occupant de l’Elysée n’a plus rien à voir avec la notion de chef de l’Etat. Il est presque par nature un histrion médiatique dont la mission est de vibrionner au maximum pour capter l’attention du pays et servir de leurre pendant que tout s’effondre dans l’indifférence générale: abolition d’une société de liberté (immonde et absurde couvre-feu), faillite sanglante de la politique sanitaire, vertigineuse dégringolade du niveau scolaire, destruction de la démocratie parlementaire, explosion de la dette publique, du chômage tellement gigantesque et banalisé qu’on en parle même plus, de la pauvreté (10 millions de pauvres), de la violence chaotique, de la perte de contrôle des frontières et de l’accélération du déclin économique. Il faut aussi occuper les esprits à l’heure du nouvel embrasement du Moyen-Orient. Voilà à quoi sert un occupant de l’Elysée aujourd’hui et parfaitement interchangeable, car dans l’esbroufe, un second mandat ou un mandat le Pen feraient tout aussi bien l’affaire. L’image du Jupiter, démiurge providentiel ou demi dieu omniprésent qui s’empare de tous les sujets dans les moindres détails, règle l’un après l’autres les problèmes et soulage tous les maux sert à compenser l’impuissance et le désastre de la puissance publique devenue une sorte de Gulliver empêtré jusqu’au ridicule. Cette illusion est au cœur de la tentative de crétinisation de masse que nous subissons. Quelles que soient nos opinions, ne tolérons pas d’être pris pour des c…Résister, c’est d’abord réfléchir et ne pas être dupe.

Maxime TANDONNET

Author: Redaction