L’Assemblée nationale examine le texte d’une proposition de référendum qui introduirait dans l’article 1 : (la République) garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique« . L’adoption de ce texte reviendrait à rendre encore plus difficile qu’aujourd’hui – voire totalement impossible- la construction d’une autoroute, d’un barrage, d’un aéroport ou d’une usine. Elle donnerait aux juridictions, pas seulement la possibilité, mais l’obligation formelle, en tant que gardiens du droit, de s’opposer à tout chantier, voire à toute forme de développement industriel, agricole, urbain, ou d’amélioration des communications. Déjà, nous n’en sommes pas loin. Le blocage serait désormais total. Cela condamnerait la France à la stagnation économique voire à terme, au sous développement. D’autant plus inutile et nocif qu’il existe déjà une charte de l’environnement constitutionnalisée. Alors pourquoi? Le calcul est purement politicien, électoraliste et opportuniste. Il habille l’autocratie d’un air faussement démocratique. Il donne un gage aux écologistes. Il soude les macronistes. Il embarrasse l’opposition contrainte de se soumettre ou de se ringardiser. Un quinquennat supplémentaire ne vaudrait-il pas le sacrifice du bien commun et de l’avenir? Allons donc…
Maxime TANDONNET